Le gouvernement thaïlandais a approuvé un visa spécial de 10 ans destiné aux cadres et experts travaillant dans le corridor économique de l’est (CEE) afin de soutenir le développement d’industries de pointe ciblées dans le pays.

La porte-parole adjointe du gouvernement, Rudklao Intawong Suwankiri, a déclaré que le cabinet avait adopté la création d’un visa CEE, visant à attirer des spécialistes dans divers domaines.

Ce visa est valable 10 ans, permettant de multiples entrées et sorties, mais ne pourra pas excéder la durée du contrat de travail.

Il existe quatre catégories pour le visa CEE : (1) les spécialistes (visa CEE « S »), (2) les cadres (visa CEE « E »), (3) les professionnels (visa CEE « P ») et (4) les conjoints et personnes à charge (visa CEE « O »).

Outre ce visa spécial, les spécialistes vivant et exerçant dans le CEE peuvent profiter d’un taux réduit d’impôt sur le revenu de 17 %, comparé au barème progressif de l’impôt sur le revenu en Thaïlande, dont le taux maximal est de 35 %.

Selon Mme Rudklao, le visa CEE devrait promouvoir les industries cibles du pays et améliorer la compétitivité nationale.

En bref

  1. Durée du visa : Le visa CEE offre une durée maximale de 10 ans, offrant stabilité et sécurité à long terme aux investisseurs étrangers. La durée du visa est liée au contrat de travail de l’investisseur, garantissant qu’il peut rester en Thaïlande pendant une période prolongée.
  2. Avantage fiscal : Les spécialistes résidant et travaillant dans le CEE peuvent bénéficier d’un taux spécial d’impôt sur le revenu des personnes physiques de 17 %, par rapport au taux progressif actuel de l’impôt sur le revenu en Thaïlande, qui a un taux maximum de 35%.

Le corridor économique oriental (EEC) est une initiative de développement visant à dynamiser trois provinces de l’Est (Rayong, Chonburi et Chachoengsao) couvrant 13 000 kilomètres carrés. Il se concentre sur la promotion et le renforcement de 12 secteurs ciblés : l’automobile de nouvelle génération, l’électronique intelligente, le tourisme médical et à forte valeur ajoutée, l’agriculture et la biotechnologie avancées, l’alimentation pour l’avenir, l’automatisation et la robotique, l’aviation et la logistique, les biocarburants et la biochimie, le numérique, le médical et les soins de santé complets, la défense, l’éducation et le développement des ressources humaines.

Le programme est également au cœur de la politique thaïlandaise 4.0 visant à transformer le pays en une économie innovante et basée sur la valeur.

Pour réaliser sa vision, le Plan d’action s’appuie sur trois stratégies :

(1) accroître les capacités et les connectivités des réseaux ferroviaires et fluviaux ;

(2) la modernisation des réseaux de transport pour assurer la fluidité des déplacements des personnes ; et

(3) tirer parti des technologies modernes pour renforcer les réseaux de transport. Le plan couvre 77 projets d’infrastructure d’une valeur totale de 337 milliards de bahts. Parmi les exemples de projets, citons le développement de l’aéroport d’U-Tapao, des ports maritimes de Map Ta Phut et de Laem Chabang, et des chemins de fer à grande vitesse.

Les secteurs public et privé investiront dans ces programmes. Le gouvernement thaïlandais financera uniquement 61 projets (d’une valeur de 178,6 milliards de bahts). L’argent sera prélevé sur le budget public, le budget des entreprises publiques et les prêts. Les 16 programmes restants seront financés par le secteur privé ou par un partenariat public-privé (PPP).

Le plan d’action sera mis en œuvre en trois phases.

La première phase, qui aura lieu en 2023, portera sur 29 projets. Ils englobent la construction du système ferroviaire à double voie reliant le district de Si Racha de la province de Chonburi au district de Map Ta Phut de la province de Rayong, la voie de circulation à grande vitesse de l’aéroport d’U-Tapao et des projets d’énergie propre.

La deuxième phase, qui s’étend de 2024 à 2027, verra la mise en œuvre de 48 programmes. On peut citer à titre d’exemple le développement du système ferroviaire à double voie reliant les provinces de Chonburi et de Rayong, le chemin de fer à grande vitesse reliant les provinces de Rayong, Chonburi et Trat, et la construction d’un port sec dans la province de Chacheongsao.

La troisième phase, qui aura lieu à partir de 2028, met l’accent sur la réalisation du développement durable de la CEE et la liaison de la CEE avec le Cambodge, le Laos, le Myanmar et le Vietnam. Outre les résultats attendus ci-dessus, le présent plan d’action donne également la priorité à l’achèvement des travaux inachevés du précédent plan 2017-2022.

Quelles sont les industries ciblées et les opportunités commerciales au sein de l’EEC ?

Les industries ciblées au sein du Corridor Économique de l’Est (EEC) incluent l’aviation, qui fait partie des 12 secteurs de la courbe en S. Le gouvernement thaïlandais encourage les investissements étrangers, notamment français, pour transformer l’EEC en un centre industriel de haute technologie. Les opportunités commerciales s’étendent également aux infrastructures, avec des projets tels qu’un système ferroviaire à grande vitesse et le développement de ports en eau profonde. De plus, les entreprises françaises investissent dans les secteurs de la médecine, de l’automobile et de l’aérospatiale, et envisagent d’augmenter leurs investissements dans les énergies renouvelables et le développement économique bio, circulaire et vert.

  • L’industrie automobile de la prochaine génération,
  • L’électronique intelligente,
  • L’agriculture et la biotechnologie avancée,
  • Le tourisme médical de haute valeur ajoutée, ainsi que
  • Les technologies numériques.

Ces secteurs sont au cœur des plans économiques de la Thaïlande pour l’avenir et présentent un potentiel de croissance significatif pour les investisseurs.

Pour encourager davantage les investissements, le bureau de l’investissement, l’agence thaïlandaise de promotion des investissements, propose une série d’incitations attrayantes pour les projets qualifiés au sein du corridor économique oriental. Ces incitations comprennent :

  • La possibilité pour les étrangers de détenir une propriété à 100 % d’une entreprise,
  • L’exonération de l’impôt sur les sociétés pendant une période pouvant aller jusqu’à 15 ans,
  • L’exonération des droits d’importation,
  • Des subventions de contrepartie,
  • Un faible taux d’imposition sur le revenu des personnes physiques (17 %).

L’agence soutient également les initiatives de recherche et de développement par l’intermédiaire de l’”Eastern Economic Corridor of Innovation” (EECi), un district d’innovation situé dans la zone économique spéciale.

Le visa EEC offre une option attrayante aux investisseurs étrangers spécialisés dans des domaines ciblés. Il est divisé en quatre catégories :

  • Visa EEC “S” pour les spécialistes,
  • Visa EEC “E” pour les cadres,
  • Visa EEC “P” pour les professionnels,
  • Visa EEC “O” pour les conjoints et les accompagnants.

Chaque catégorie propose des avantages spécifiques visant à faciliter l’entrée et le séjour des investisseurs étrangers en Thaïlande.

Sources :
(1) Bangkok Post – Le Cabinet autorise le visa CEE de 10 ans pour les étrangers. https://www.bangkokpost.com/business/general/2793030/cabinet-okays-10-year-eec-visa-for-foreigners.
(2) Visa pour le corridor économique oriental (CEE) – belaws.com. https://belaws.com/thailand/eastern-économique-corridor-eec-visa/.
(3) La CEE approuve le visa de 10 ans, le permis de travail et une taxe forfaitaire de 17 % pour les étrangers. https://www.nationthailand.com/business/trading-investment/40033176.
(4) Visa pour le corridor économique oriental (CEE) | par Belaws – Moyen. https://medium.com/@seo_88327/eastern-économique-corridor-eec-visa-a9ffc489c424.

4 comments
  1. Bonjour je vouler savoir pourquoi nous français on ne peux pas travailler en Thaïlande alors que les thaïlandais travaille en France je comprend pas

  2. Le budget budgétaire? Attention aux traductions automatiques… un peu de relecture s’impose

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