La Thaïlande peine déjà à faire face à l’impact environnemental d’un afflux touristique qui devrait attirer plus de 40 millions de visiteurs cette année.
Pourtant d’ici une dizaine d’année c’est plus de 65 millions de touristes qui sont attendus, un défi encore plus grand en matière d’environnement et de pollution.
La deuxième de l’Asie du Sud-Est prévoit de consacrer environ 13 milliards de dollars à l’expansion de la capacité des aéroports et à la connexion des trois principaux terminaux internationaux avec un train à grande vitesse.
Les travaux d’infrastructure prévus par la Thaïlande comprennent l’ajout de nouveaux terminaux dans les deux aéroports internationaux de Bangkok, ainsi que l’agrandissement d’un autre terminal dans l’aéroport d’U-Tapao proche de la station balnéaire de Pattaya.
Cela porterait la capacité des trois aéroport de Bangkok à environ 190 millions de passagers par an d’ici 2025, contre environ 78 millions actuellement.
D’après les prévisions du World Travel & Tourism Council le nombre de touristes étrangers voyageant en Thaïlande pourrait augmenter de plus de 60% d’ici 2029, soit 65 millions, soit un peu moins que la population totale de la France (67 millions).
Le tourisme est un moteur économique important pour la Thaïlande, représentant de 12 à 15% du PIB selon les estimations.
Le nombre important de visiteurs étrangers est aussi l’une des raisons pour lesquelles le baht est une des monnaies les plus fortes d’Asie.
Pourtant, le défi environnemental que représente cet afflux de touristes devient chaque année un peu plus compliqué à gérer, comme en témoigne la fermeture indéfinie de l’emblématique Maya Bay – rendue célèbre par le film de Leonardo DiCaprio – «La plage» – pour permettre à son écosystème de se rétablir.
« Le nombre de touristes augmente trop rapidement pour ce que le pays peut gérer », a déclaré Somprawin Manprasert, économiste en chef à la Bank of Ayudhya Pcl, une unité thaïlandaise du groupe Mitsubishi UFJ Financial.
«Nous devons mettre en place un meilleur système pour gérer les touristes et les destinations, ce qui pourrait aider à résoudre les problèmes de congestion et d’environnement.
La Thaïlande n’est pas la seule à faire face aux retombées du tourisme de masse, allant des dommages causés sur les coraux à la pollution par le plastique, les déchets et les eaux usées en mer.
Les pays voisins, y compris les Philippines et l’Indonésie, font face à des défis similaires.