La Thaïlande a connu un développement et une expansion touristiques spectaculaires au cours des 25 dernières années : résultat un succès économique indéniable, mais à quel prix?
Le tourisme thaïlandais a plus que doublé en 8 ans depuis 2011, avec 38 millions visiteurs en 2018 et plus de 40 millions prévus pour cette année.
Quand les touristes viennent en Thaïlande, ils dépensent de l’argent, ils voyagent, ils mangent, ils vont aux toilettes, et 38 millions de personnes de plus en Thaïlande, c’est beaucoup de transports, de nuitées, de repas et de «toilettes» en plus.
Actuellement, les grandes destinations touristiques comme Pattaya et Phuket sont confrontées avec leur absence de gestion de l’élimination des déchets.
Les lois ou règlements en vigueur concernant le traitement et l’évacuation des eaux usées sont soit totalement inadéquats, soit peu ou pas du tout appliqués.
Avec le développement et la construction effrénés de toujours plus de condos, de villas, de lieux de villégiature touristiques qu’arrive-t-il à toutes ces eaux usées?
Malheureusement, dans la plupart des cas, elles sont tout simplement rejetées dans les cours d’eau ou dans la mer sans être traitées.
La plupart des stations touristiques les plus fréquentées de Thaïlande rejettent leurs eaux usées non traitées dans la mer, tandis que les déchets de plastique finissent souvent sur les plages.
Une pollution qui massive qui décime les fragiles récifs coralliens : selon l’écologiste marin de renommée internationale Thon Thamrongnawasawa de l’Université de Bangkok 77% des récifs coralliens de la Thaïlande sont gravement endommagés.
Parce que les innombrables hôtels et restaurants des stations balnéaires servent principalement du poisson frais, les bateaux de pêche utilisent aussi des chaluts géants qui détruisent les coraux.
Pendant ce temps, les habitants des stations touristiques ne bénéficient guère du nombre considérable de vacanciers. Ils travaillent pour le salaire minimum et sont souvent remplacés par des travailleurs en provenance du Myanmar voisin, disposés à travailler pour encore moins cher.
3 comments
je reviens de Thallande ce 12 fevrier 2020 et la situation évoquée concernant la pollution des rivières, des plages est bien réelle. on la trouve à BANGKOK, à CHANGMAI , à PHUKET à KRANI AO NANG…. les iles, KHO SAMUI, et celles peu inhabitées et leurs fonds marins sont sans doute mieux préservés ? la responsabilité de ce drame me parait être partagée entre tourisme et autorités , celles-ci n’ayant pas anticipé sur les dispositifs à mettre en oeuvre préalablement à l’arrivée massive du tourisme. Très déçu de ce constat et inquiet pour ce pays qui était sans doute fabuleux il y a…30 ans !
Les problèmes viennent moins du tourisme de masse que du sur-tourisme dans des zones touristiques ciblées, ce qui entraine la pollution, la sur-exploitation des ressources et la destruction des écosystèmes. Ceci au détriment avant tout des locaux.
Quand aux ressources économiques tirées de ce tourisme, elles profitent en grande majorité (70 % pour la Thailande, 80% pour les carabes) aux pays émetteurs. (etude 2007 cnuced).
Pourquoi les locaux devraient-ils supporter seuls la destruction de leur environnement et le coût de sa protection alors qu’ils n’en sont aucunement responsables ?
Pourquoi ne pas imposer aux touristes un comportement éco-responsable ?
Encore un titre a cote de la plaque;
ça devient une mauvaise habitude..
Le tourisme de masse n’est pas responsable de la mauvaise gestion des eaux usées et de l’utilisation abusive des sacs plastiques.
C’est sur le gouvernement thaïlandais qu’il faut taper !
Ce sont les autorités provinciales et locales qui sont responsables .
C’est devenu l’habitude des thaïlandais de toujours se défausser sur les autres.
Route détrempée par une pluie forte, les automobilistes thaïlandais continuent a rouler comme si la route était sèche et partent au fosse ou dans d’autres véhicules;
ça n’est pas jamais leur faute, c’est la faute de la pluie, du vent …
Pas de stations d’épuration et on accueille des millions de touristes ;
conséquence tout va a la mer ;
et quand une station existe elle n’est jamais entretenue ou les autorités ont perdu les clés du local d’entretien…
et c’est encore de la faute de ces damnes touristes …
Trop facile !
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