Koh Talu est l’une des rares îles privées de Thaïlande, le premier spot de plongée depuis Bangkok, un seul hôtel haut de gamme et un projet écologique de sauvegarde des tortues et des coraux.

Koh Talu, c’est un petit bout de paradis de 234 hectares au large de Ban Saphan dans le Golfe de Thaïlande.

Avec d’un côté des plages de sable blanc et une eau turquoise, de l’autre des falaises qui tombe à pic dans la mer, l’île en forme de baleine offre également un magnifique couché de soleil sur les montagnes birmanes.

Ici pas de routes, quelques sentiers pour passer d’une baie à l’autre, quelques bungalows et seul les résidents de l’hôtel peuvent avoir accès à l’île ce qui lui donne un côté presque exclusif et le sentiment pour les visiteurs d’être privilégié et hors du monde.

La plongée et le snorkeling sont les principales activités, des kayaks sont mis à la disposition des résidents, le tour de l’île se fait en une bonne heure.

Le rêve d’un pêcheur écolo

Koh Talu, ce n’est pas qu’une île paradisiaque, c’est aussi le rêve et le projet écologique d’un ancien pêcheur reconverti dans la sauvegarde de la faune et de la flore maritime.

Un projet qui prend source dans les années 1970. A l’époque, Prida Charoenpak, pêcheur et propriétaire d’une vingtaine de bateaux réalise qu’il y a de moins en moins de poissons, malgré un chiffre d’affaire encore important, les ressources diminuent et les dégâts causés par la pêche intensive marque la nature.

Il se retrouve à un tournant de sa vie où il doit décider soit de partir encore plus loin en mer pour pêcher soit de changer complètement de vie.

Une zone protégée

Il vend 13 de ses bateaux et achète l’île de Koh Talu pour 40 millions de bahts en 1977, s’ensuit dès lors des négociations avec le gouvernement donner à l’île le statut de zone protégée.

En 1982, l’île est reconnue comme parc maritime, les bateaux de pêche ne peuvent l’approcher dans un périmètre de 3 km.

Si pour Prida Charoenpak, l’objectif était juste de protéger l’île, son fils Thanaporn décide d’en faire un resort touristique tout en gardant le côté écologique.

“Ce qu’on essaye avant tout, c’est d’éduquer les gens, que ce soit les pêcheurs en leur interdisant de venir autour de l’île mais aussi en le sensibilisant à ne pas pêcher à la dynamite, mais aussi en sensibilisant les touristes.

Si pour les étrangers, ils ont une conscience écologique plus importante, du côté des Thaïlandais c’est plus difficile, ils n’hésitent pas à jeter leurs déchets par dessus le bateau ou à ramasser des coraux comme souvenirs. Même si ça prend plus de 100 ans pour sensibiliser la population, j’espère qu’on pourra un jour complétement réhabiliter cette zone” explique Prida Charoenpak.

Aujourd’hui, 62 chambres accueillent les touristes pour un prix de départ de 4500 bahts la nuit, logement, nourriture et activités compris. On est loin des 3 bungalows qui accueillent quelques initiés pour 600 bahts au départ de Khao San Road en 1996.

Un spot de plongée accessible de Bangkok

Avec ses nombreux coraux qui encerclent l’île, Koh Talu est le premier spot de plongée et de snorkeling digne de ce nom dans le Golfe de Thaïlande lorsque l’on vient de Bangkok.

En partenariat avec le Centre de Recherche Maritime de Klongwan (Prachuap Khiri Khan), Koh Talu accueille un programme de réimplantation de coraux autour de l’île ainsi qu’un élevage de de tortues.

En pratique :

Des trajets en minivan et bateau sont organisés au départ de Hua Hin. Plusieurs agences à Hua Hin ou Ban Saphan organise des tours d’une journée en bateau avec plongée et snorkeling, si ces bateaux peuvent approcher l’île, ils ne sont pas autorisés à ancrer à Koh Talu, ce qui évite des flux de touristes plus important sur l’île le temps d’une photo.

http://www.taluisland.com/