Pattaya, située à environ 120 km au sud est de Bangkok en Thaïlande est la plus ancienne et parmi les plus célèbres stations balnéaires du royaume, plus connue pour ses gogos bars et sa vie nocturne que pour la beauté de ses plages.
Depuis quelques années, cette destination hautement touristique présente un aspect un peu surprenant: elle est littéralement envahie par les Russes, qui ont fait flamber les prix de l’immobilier.
Assis à la table d’une pizzéria de Pattaya, un touriste britannique regarde un peu surpris la carte: elle est écrite en italien bien sur et en …. Russe.
A Pattaya, rare sont les commerces qui ne proposent pas une carte ou des informations en Russe, car les touristes russes sont connus pour leur très faible niveau en anglais.
Cependant il est désormais devenu impossible de les ignorer: en 2007, près de 900.000 Russes se sont rendus à Pattaya, soit une hausse de 84 pour cent par rapport à l’année précédente.
La Russie est donc devenue le premier pourvoyeur de touristes à Pattaya: seuls les Thaïlandais eux mêmes ont représenté une source plus importantes de revenus pour les hôtels avec 1,51 millions de personnes recensées en hôtels de Pattaya l’an dernier.
Pattaya est la première station balnéaire a de Thailande par le nombre de touristes la fréquentant. Bien que les plages de Pattaya soient polluées, un tourisme de masse s’est installé, tourisme essentiellement orienté vers l’industrie du divertissement et du sexe.
Cette année, les Russes pourrait représenter jusqu’à 40 pour cent des ventes immobilières à Pattaya, et l’année dernière, les acheteurs russes représentaient 22 pour cent, soit 7,7 millions de dollars de ventes réalisées en copropriété par Raimon Land, le développeur de propriétés de luxe en bord de mer comme Northshore Pattaya et Northpoint, qui affichent des prix à plus de 4000 dollars par mètre carré.
Ce prix peut sembler élevé pour la Thaïlande, mais il est bon marché comparé à Moscou où les prix ont culminé cette année à près de 20000 dollars par mètre carré.
Les Russes ont de l’argent, et ils recherchent des investissements immobiliers en Chine, en Thaïlande, au Cambodge et au Vietnam parce qu’en Russie l’immobilier est trop cher. Pour les acheteurs russes, Pattaya fait encore encore figure de bonne affaire à bien des égards.
Pattaya était un paisible village de pêcheurs, lorsqu’il a été découvert pour la première fois par des soldats américains basés en Thaïlande pendant la guerre du Vietnam, puis redécouvert par les touristes européens (comme destination de tourisme sexuel pour beaucoup d’entre eux) à la fin des années 1970 et 1980, et retrouvé une fois de plus par la Corée du Sud, les chinois et les Russes à la fin des années 1990 et 2000.
Avant que les Russes se soient rués sur l’immobilier de Pattaya, les principaux acheteurs de la station étaient Britanniques, Allemands et Scandinaves, beaucoup d’entre eux la recherche d’une résidence secondaire à l’étranger ou d’un endroit accueillant pour prendre leur retraite.
Les Scandinaves, comme les Russes, se sont avérés être un marché en forte expansion pour l’immobilier à Pattaya et dans les environs au cours des deux dernières années. La Russie et la Scandinavie présentent des similitudes: les deux ont des hivers terribles et interminables, qui poussent leurs habitants à venir passer plusieurs mois par an au chaud. Certaines familles séjournent à Pattaya pendant l’hiver pour une période de six mois et mettent leurs enfants dans les écoles internationale, qui coutent moins cher en Thaïlande qu’en Russie.