L’Autorité du tourisme de Thaïlande, ou TAT (Tourisme Authority of Thailand), mise sur un nouveau slogan pour attirer les Européens et les Américains confrontés à un hiver rigoureux et coûteux : économisez sur les factures élevées d’électricité et de chauffage en venant profiter du climat tropical de la Thaïlande !

La campagne de marketing récemment lancée par la TAT vise à promouvoir la Thaïlande en tant que destination la plus intéressante à un moment où les prix, et surtout les factures de chauffage augmentent en Europe et aux États-Unis.

Attirer les touristes de ces marchés, qui ont tendance à rester plus longtemps, sera la clé du succès pour la reprise du tourisme en Thaïlande car la TAT vise 600 milliards de bahts (15,7 milliards de dollars) de revenus et 10 millions de touristes cette année.

Le tout sans les touristes chinois qui avant le Covid représentaient à eux seuls 10 millions d’arrivées !

Moins de Chinois et plus d’Indiens

En 2019, avant l’épidémie de Covid-19, 154 millions de touristes chinois ont voyagé à l’extérieur de leur pays, dont près de 10 millions en Thaïlande. Mais aujourd’hui Pékin s’en tient toujours à une politique zéro Covid très stricte qui interdit de fait les voyages à l’extérieur du pays.

« Nous devons nous concentrer davantage sur la qualité. Ce que cela signifie, ce sont sur ceux qui peuvent venir fréquemment et ceux qui viennent en Thaïlande et restent plus longtemps », a déclaré Yuthasak Supasorn, gouverneur de l’autorité du tourisme, lors d’une conférence de presse.

Ces objectifs sont bien en deçà du pic de 40 millions de touristes d’avant la pandémie en Thaïlande, mais le gouverneur s’attend peu à ce que la Chine rouvre avant la fin janvier. « Nous ne pouvons pas attendre cela, mais nous travaillons avec de nombreuses régions et nos pays voisins en Asie, en particulier la Corée du Sud et le Japon », a-t-il déclaré.

Pékin s’en tient toujours à une politique zéro Covid très stricte qui interdit de fait à sa population de voyager à l’extérieur de la Chine. Les entrées sont soumises à un régime de quarantaine obligatoire de 3 semaines à un mois et le nombre de vols internationaux est sévèrement limité.

Pour remplacer les touristes en provenance de Chine, la Thaïlande mise sur les visiteurs indiens et du Moyen-Orient qui cherchent à échapper à la haute saison estivale, généralement la basse saison pour le tourisme thaïlandais.

Jusqu’à présent, plus de 500 000 Indiens ont visité la Thaïlande cette année, juste derrière les 634 000 Malaisiens qui n’ont qu’à traverser la frontière.

Un million de touristes par mois

M.Yuthasak a expliqué ces bons chiffres par l’assouplissement total des restrictions liées à la COVID-19 en Thaïlande. Le royaume a reçu environ un million de touristes par mois depuis mai, se rétablissant plus rapidement que ses pays voisins qui dépendent également du tourisme.

Les conditions d’entrée telles que les certificats de vaccination et l’assurance médicale ont été supprimées. Le 1er octobre, le gouvernement a fermé son centre de commandement de la pandémie, traitant officiellement la COVID-19 comme une maladie endémique.

L’autorité du tourisme espère que les visiteurs long-courriers et court-courriers prolongeront leurs séjours d’au moins 20% l’année prochaine. Cela entraînerait une augmentation des dépenses par voyage d’environ 30 %.

Le TAT estime que les touristes seront motivés à rester plus longtemps, étant donné que les tarifs aériens sont plus chers maintenant qu’avant la pandémie. Les touristes exemptés de visa peuvent désormais rester 45 jours après que le gouvernement a approuvé une prolongation de 15 jours, valable du 1er octobre au 31 mars prochain.

Vols trop chers ?

Le défi, cependant, reste dans la logistique pour amener des gens en Thaïlande. La capacité en sièges des compagnies aériennes demeure à 30 % des niveaux d’avant la pandémie, ce qui a entraîné un doublement des tarifs aériens.

L’industrie hôtelière est également aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre, car les travailleurs migrants ne sont pas retournés en masse en Thaïlande. Le ministère du Tourisme a fixé un objectif de 55% d’occupation pour les hôtels, incitant les entreprises à rester ouvertes.

2 comments
  1. C’est exactement ce qui se passe il y a trois fois moins de sièges car il y a trois fois moins de vols !!! Les compagnies font moins vols mais font des vols qu’elles rentabilisent en vendant les billets au prix fort pour couvrir les frais des avions qui restent au sol et les coûts induits par l’augmentation du kérosène.!!

  2. Suggestion : plutôt que de doubler le tarif des vols je pense qu’il serait plus judicieux de réduire la fréquence des vols. Si la réduction du nombre de vol est divisé par 3, le taux de remplissage des avions sera de 100 %, la compagnie fera des économies et les touristes payeront leur billet deux fois moins cher. De plus l’impact carbone sera divisé par 3. Donc c’est gagnant sur tous les tableaux.

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