Alors que le trafic a repris normalement à l’aéroport de Bangkok, de nombreux touristes de retour en France publient leur témoignages sur la toile et dans la presse. C’est bien sur le mécontentement et la surprise qui domine, mais certains ont pris la chose avec calme, et ont profité de quelques jours de vacances en plus, dans des hôtels de luxe pris en charge pas le gouvernement thaïlandais.
Le voyage des époux Teillout (rapporté par Sud Ouest) qui avait débuté le 18 novembre devait durer dix jours, et en a duré seize. Un supplément (presque) gratuit qui ne fut pourtant pas vraiment du goût des voyageurs. « Six jours de fatigue, d’attente et d’angoisse » résument-ils. Pour eux la Thaïlande c’est fini.

« Heureusement, l’Office de tourisme thaïlandais nous a payé notre hôtel et nous n’avons pas dû attendre pendant des jours à l’aéroport comme d’autres touristes, relativisent tout de même les deux malheureux voyageurs. N’empêche que pendant trois jours, nous avons dû payer nos repas. L’ambassade nous recommandait de ne pas trop sortir. Et puis vous savez, Bangkok… ».

Longue attente à l'aéroport de Bangkok
Longue attente à l'aéroport de Bangkok. (Photo: Nye Noona)

Plus philosophe, un touriste Suisse affirme avoir « appris la patience en Thaïlande » (24 heures Suisse). L’occasion aussi de découvrir ceux qui vivent de véritables situations dramatiques, comme ce couple de Français qui a mis trois jours pour retrouver le lieu où leur père avait été évacué lors de la prise de l’aéroport, ou ces voyageurs qui doivent prendre régulièrement des médicaments sur ordonnance, même si le gouvernement thaïlandais a aussi décidé d’offrir les soins aux étrangers.

Ce mercredi soir, je vais enfin pouvoir quitter Bangkok, une ville devenue synonyme de gigantesque prison à ciel ouvert pour plus de 300 000 voyageurs cloués au sol depuis la fermeture de ses deux aéroports, la semaine d’avant. Après six jours à apprendre les vertus de la patience, je redeviens un touriste avec des ailes, libre de quitter un endroit qui aurait dû être une parenthèse, un simple passage d’un voyage, sans le moindre grain de sable, de cinq semaines entre le Vietnam et le Cambodge. Deux pays pourtant considérés comme moins sûrs pour le globe-trotter que la moderne Thaïlande, enviée des pays voisins.

Dans leur malheur les voyageurs n’ont pas tous été égaux: l’Espagne, la Russie, les Philippines, l’Australie ont été les premiers à organiser des vols en urgence vers la Thaïlande pour récupérer des voyageurs bloqués. La France n’a annoncé que trois jours plus tard l’envoi d’un avion pour la Thaïlande, qui est arrivé la veille du déblocage de l’aéroport de Bangkok…

Le pire aura été pour un groupe de voyageurs canadiens qui a été obligé d’organiser une manifestation devant les bureaux de la compagnie United Airlines pour obtenir des billets de retour.

Pour plusieurs Québécois (87 clients d’une agence de voyage), il aura fallu aller jusqu’à manifester devant les bureaux de la compagnie United Airlines dans la capitale de la Thaïlande pour obtenir un retour ces derniers jours. Les négociations ont duré plus de quatre heures et les ressortissants québécois ont finalement obtenu un billet de retour, sans que le gouvernement canadien n’intervienne.(www.canoe.com)

Une lettre a également été acheminée par les manifestants au bureau de l’ambassadeur canadien afin de lui faire part de leur mécontentement dans la gestion du dossier. Selon le ministère des Affaires étrangères, le Canada n’avait pas besoin de noliser (affréter en québécois) un avion puisque la sécurité des Canadiens n’était pas en péril.

Le mot de la fin appartient surement a Serge ce voyageur français qui relativise bien l’importance du blocage de l’aéroport de Bangkok.

Je fais partie des malheureux qui ont été bloqués en Thaïlande. je viens d’arriver ce jour par un vol en provenance d’U tapao sur Francfort et ensuite Paris, et franchement, je me souhaite d’autres malheurs comme celui ci. Logés et nourris aux frais du gouvernement thaïlandais dans des hôtels de luxe qu’ils n’ont jamais connus, la plupart de mes compatriotes rencontrés là bas prenaient leur mal en patience dans des conditions de confort plus qu’ acceptables.
Si ce n’étaient les foudres de mon épouse restée ici, je serais bien resté quelques semaines de plus.

3 comments
  1. La Thailande est peut être l’un des pays les plus accueillant du monde. ET surtout que l’on n’essaie pas de faire passer Bangkok pour Rio de Janeiro où la ville du Cap, Bangkok est une des villes les plus sécurisé. Quand je lis dans la presse le cavaire de 3 jours de touristes qui rentrent chez eux parcequ’ils ont étés bloqués durant ce temps à l’aéroport, qu’elle honte d’écrire un tel article, quand on sait qu’ Aung San Suu Kyi prix Nobel de la paix est assignée à résidence depuis bientôt 10 ans. Et on ose parler des petits inconvenients qu’on subit les touristes alors qu’ils étaient hébergés aux frais de la princesse sans debourser un sous, que les Thais les ont dédomagés, et que jamais ceux ci ne s’en sont pris à eux. Vivez avez les Thais mais vivez comme eux et leur coeur vous sera ouvert, vous serez l’un des leurs et jamais vous ne trouverez chez une trace de racisme mais une grande tolérance comme bouddha leur a légué.

  2. je suis tout de même étonné car les touristes bloqués, si ils avaient un réel besoin de rentrer, pouvaient tout aussi bien aller dans les pays frontalier de la Thailande, ou partir de chiang mai ou de Phuket pour ensuite rentrer en France .
    Moi je l’avoue je serais resté pour quelque jours de plus en vacances.

  3. Je viens de lire les réactions de touristes bloqués en Thaïlande. Je suis résident ici donc pas concerné. Mais j’ai connu des Français bloqués, et bien sur, il y avait l’incertitude d’un éventuel vol pour le retour, certes désagréable. Mais ce qui est dans le mot de Serge, ce Français, est vrai. Dans la région de Pattaya, il suffisait, de s’inscrire à la mairie ou la « police tourist » et vous étiez hébergé en hôtel de luxe avec trois repas par jour, le tout, gratuitement. Tout cela n’empêche pas le désagrément de l’attente, mais il faut relativiser, lors d’arrêt de travail en France, les clients sont bloqués dans l’aéroport, tandis qu’ici, pour rester positif, c’était quelques jours de vacances, au bord de la piscine, « cadeaux »

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