Des centaines d’experts du monde entier se réunissent cette semaine à Bangkok pour tenter de s’accorder sur un plan et des solutions concrètes destinées à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), créé par l’ONU, doit publier un nouveau document, vendredi, sur les moyens de lutter contre le réchauffement. Deux groupes de travail ont déjà rendu leurs conclusions, le 2 et le 6 février dernier. Cette fois, les 400 experts du GIEC devront s’entendre sur un « résumé à l’intention des décideurs », une synthèse loin d’être acquise tant les enjeux sont énormes.
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) entame aujourd’hui à Bangkok des travaux à huis clos, sur les moyens d’atténuer le réchauffement climatique, avec l’ambition de surmonter ses divergences et de parvenir à une synthèse vendredi.
Les experts doivent peaufiner un « résumé à l’intention des décideurs » politiques, synthèse en une vingtaine de pages de leur rapport sur « les mesures d’atténuation » du réchauffement en cours, qui constitue le troisième volet du 4ème rapport d’évaluation du Giec.
Des frictions sont probables entre Européens d’une part, Américains et Chinois d’autre part, plus gros pays pollueurs et qui craignent que des contraintes sur les émissions de gaz à effet de serre n’entravent leurs économies. Mais « sur le fond, il n’y a pas tant de désaccords. C’est sur l’analyse entre les coûts des mesures de réduction à envisager et les bénéfices attendus pour justifier l’action qu’il peut y avoir des remous », estime un délégué occidental cité par l’AFP.
Conscients du problème que pourrait poser le changement climatique à l’échelle du globe, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont créé, en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont peuvent faire partie tous les membres de l’ONU et de l’OMM.
Le GIEC a pour mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.
L’une des principales activités du GIEC consiste à procéder, à intervalles réguliers, à une évaluation de l’état des connaissances relatives au changement climatique. Le GIEC élabore aussi des rapports spéciaux et des documents techniques sur des sujets qui nécessitent des informations et des avis scientifiques indépendants et contribue en outre à la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) par ses travaux sur les méthodes à appliquer pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.