Sur les plages, dans les temples ou dans la jungle, les singes sont depuis toujours un bon filon pour toutes les activités touristiques en Thaïlande.
Les éléphants et les tigres ne sont pas les seuls à se faire exploiter par la main humaine pour le plaisir de touristes sans grands scrupules.
Dressage, spectacle, travail dans les champs, les singes aussi ont le droit à leurs heures de gloire, mais à quel prix ?
En Thaïlande et notamment dans le sud, les singes sont très populaires. Peu chers, plutôt dociles et simple d’ « entretien », ils sont aujourd’hui une vraie machine à fric.
Très utilisés pour le ramassage de noix de coco, ils sont dressés pour grimper aux arbres et décrocher les fruits murs.
Enchaînés, fouettés, ils grimpent aux cocotiers toute la journée sans pause ni pitié. Achetés entre 12$ et 27$ sur les marchés c’est un des moyen les plus utilisés pour la récolte.
Suzi Wan, marque de produits asiatiques reconnaît sans honte utiliser ce procédé. Seuls les macaques à queue de cochon sont utilisés car plus efficace.
Des singes travaillant à la récolte des noix ce coco
Un cueilleur est payé 70 baths (soit 2,20 euros) pour 100 noix de coco récoltées par le propriétaire de la plantation.
Un singe peut récolter jusqu’à mille noix de coco par jour pour les plus courageux (ou les plus maltraités) : on comprend donc facilement les économies réalisées en exploitant un animal sauvage.
Les singes sont aussi très efficaces pour attirer les touristes.
Leur présence attire, amuse au dépend de leur bien-être. Stressés, mal-nourris, les touristes leur laisse peu de répit, surtout aux mères et leurs petits qui ont, encore plus que les autres besoin de calme et d’espace.
Et lorsqu’ils ne sont ni dans les plantations ni dans les temples ou lieux touristiques, ils deviennent clowns ou animaux savants pour des spectacles bien rodés.
Koh Samui en est devenu une spécialiste avec par exemple le Monkey Theater qui propose des spectacles dans lesquels les singes affichent leur dextérité.
Des spectacles qui s’enchaînent où les singes doivent jouer de la guitare, peindre, faire différentes figures, se déguiser, enfin, montrer que l’homme n’a pas vraiment de respect pour l’animal.
Ici ils ne prennent même plus la peine de cacher la maltraitance, les animaux enchaînés par le cou se font étrangler par les « dresseurs », secouer, tirer par des chaines en plein spectacle et les cages minuscules, sans eau et sales sont visibles par le public.
La Thaïlande gagnerait à appliquer un tourisme plus responsable (ainsi que les touristes qui participent et cautionnent de nombreuses activités néfastes pour l’écosystème) notamment après les nombreux scandales de maltraitance d’animaux et de pollution des récifs ayant eu lieu.