L’application Line qui est en train de devenir un géant mondial de la messagerie mobile, compte déjà plus de 33 millions d’utilisateurs en Thaïlande.
Cette application de messagerie a vu le jour après le tsunami autour de Fukushima en 2011 : le réseau internet étant le seul réseau encore en fonctionnement après la catastrophe, la filiale au Japon du groupe Coréen Naver décide de créer une application de communication via ce réseau.
Line, l’application qui monte, qui monte…
Le succès est immédiat. Depuis, l’application a dépassé Facebook en nombres d’inscrits au Japon.
Line permet de communiquer avec une ou plusieurs personnes en même temps, grâce à la possibilité de créer des groupes de conversation.
Mais le réseau social va plus loin. Sur Line on peut aussi s’appeler, s’envoyer des images, passer des appels en visioconférence, jouer, rechercher de la musique.
Vous l’aurez compris, utiliser Line c’est faire bien plus que simplement tchater.
L’application, qui est gratuite, propose des services payants de jeux ou d’achat d’autocollants par exemple. Ces autocollants, aussi appelés stickers, sont des illustrations parfois animées, permettant d’exprimer un sentiment, un état d’esprit ou une activité.
Et dernièrement ce sont bien ces stickers qui ont posé problème au gouvernement thaïlandais.
Des autocollants jugés offensants pour la monarchie
En effet en début de semaine il était possible d’utiliser des séries d’autocollants représentant la famille royale, série créée par un utilisateur du réseau social.
La famille royale était mise en scène dans des situations faisant références à des scandales impliquant la royauté, mais aussi dans des situations banales et très quotidiennes.
La royauté thaïe étant protégée par des lois extrêmement fermes (15 ans de prison par offense pour crime de lèse-majesté), les stickers ont rapidement été supprimés et ne sont désormais plus visibles.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, Line s’est excusé, rappelant à ses utilisateurs que chaque pays avait ses propres différences culturelles.
La police poursuit désormais pour crime de lèse-majesté la personne qui a créé cette série d’autocollants. Si cet individu réside en Thaïlande il risque de très lourdes peines de prison, pouvant aller jusqu’à 15 ans de détention par infraction constatée.
En 2011, un homme de 61 ans, a été condamné à 20 ans de prison après avoir été reconnu coupable d’avoir envoyé deux textos jugés offensants pour la reine.
En février dernier Line avait déjà connu des problèmes avec certains de ses emojis, qui ne semblaient pas du goût de tout le monde. En effet, l’application avait été obligé par le gouvernement indonésien de supprimer ses émoticônes faisant références à la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels).