Introduite tardivement en France (depuis 2008) le Red Bull a très rapidement conquis le marché des boissons dites énergisantes (BDE): le fabricant thaïlandais est leader du marché français avec 40% des ventes en 2012.
Difficile de ne pas en trouver dans les bars et surtout les boites de nuit où le Red Bull dispose souvent d’une place importante dans la vitrine du bar. Le Red Bull est aussi de plus en plus utilisé comme composant, mélangé avec de l’alcool (souvent de la vodka), dans la fabrication de cocktails. En 2012, les ventes de Red Bull ont progressé de 38 % en France. 32% pour cent des consommateurs de ce type de boisson, le font dans un cadre festif.
Une progression fulgurante
En 2007, la vente de boissons dites énergisantes (BDE) en France s’élevait à 5,5 millions de litres, puis a augmenté de 204% en 2008 et de 47,1% en 2009 pour atteindre 24,6 millions de litres. Les BDE représentent cependant moins de 1% de l’ensemble des boissons non alcoolisées (« soft-drinks ») et moins de 5% du chiffre d’affaires de ce secteur
Les résultats de l’étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) montrent que 16% des consommateurs de BDE les mélangent à des boissons alcoolisées au moins de temps en temps dont 33% (soit 5% sur l’ensemble des consommateurs) le font souvent ou systématiquement. A l’échelle nationale, cela représente 1,4 millions de personnes de plus de 14 ans en France qui mélangent BDE et boissons alcoolisées au moins de temps en temps.
Mais selon l’ANSES, la consommation de boissons énergisantes est loin d’être anodine. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), recommande d’éviter la consommation de ces boissons dites « énergisantes » (BDE), de type Red Bull, Monster ou Burn, avec de l’alcool ou lors d’un exercice physique.
En mars 2013, une étude réalisée par l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) montrait que 30 % des adultes consommaient des boissons de ce type, 68 % des 10-18 ans, et 18 % des enfants de 3 à 10 ans. Très prisées des jeunes, elles favorisent le binge drinking, la « biture express ».
« Un tel mélange atténue le goût et la perception de l’alcool, favorise les situations à risques et augmente le risque de déshydratation », estime Franck Fourès, directeur adjoint à l’Anses.
Red Bull, deuxième fortune de Thaïlande
La seconde personne la plus riche de Thaïlande sur la liste de Forbes publiée chaque année est Chaleo Yoovidhya, 79 ans, qui a co-fondé Red Bull. Sa fortune nette est évaluée à 5 milliards de dollars contre 4,2 milliards de dollars l’année précédente. Il détient 49 % de l’entreprise tandis que son fils, Chalerm, classé n ° 37 sur la liste, est propriétaire de 2 % du capital.
Source : http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/NUT2012sa0212.pdf