Les soins sont trop chers aux États-Unis, les attentes trop longues en Europe et au Canada. La Thaïlande, beaucoup moins chère et désormais tout aussi avancée techniquement, prend la relève.
Depuis quelques années, le tourisme médical thaïlandais augmente de 20 % par an, selon la Thailand Tourism Authority. Et la croissance ne se terminera qu’avec la fin des baby-boomers. En 2016, plus de 1,5 million de patients étrangers, dont quelque 30 000 Canadiens, se seront fait soigner en Thaïlande.
En Thaïlande, le système de santé pour les étrangers est à une vitesse: rapide. Il est entièrement privé, basé uniquement sur l’efficacité et la satisfaction des clients-patients.
Les deux grands concurrents du système de santé thaïlandais pour le titre de Medical Hub of Asia sont Singapour – plus cher – et l’Inde – moins rassurant.
À Bangkok, il n’y a pas d’attente pour aucun examen médical et rarement plus de deux semaines à patienter pour une opération ou une intervention médicale majeure.
Dans le lobby du Bangkok Hospital, le chic du chic, des films sont projetés sur de grands écrans au plasma et de petits massages sont proposés.
Le Bangkok Hospital compte une infirmière pour quatre patients, qui obtiennent donc beaucoup d’attention.
J’ai passé à cet hôpital un examen médical annuel pour 75 $. L’attente a été de moins de 15 minutes et j’ai reçu une partie des résultats en moins d’une heure.
Le personnel était remarquablement gentil et professionnel et l’environnement, propre, moderne et de très haute technologie, inspirait une confiance absolue.
Néanmoins, c’est l’énorme hôpital Bumrungrad International qui met la ville de Bangkok sur la carte des grands centres médicaux mondiaux. Outre les techniques hospitalières de pointe, le Bumrungrad International fait beaucoup de marketing média.
L’émission 60 Minutes et le magazine Time des États-Unis ont fait un portrait récent du Bumrungrad comme étant une solution viable, voire souhaitable, aux hôpitaux états-uniens.
La marque Bumrungrad International disposera bientôt de 15 grands centres hospitaliers affiliés en Asie, dans des pays aux situations aussi variées que les Émirats arabes unis et le Cambodge.
Partout, la recette demeure la même: priorisation de la médecine spécialisée, technologie de pointe, agrément auprès d’organismes internationaux (comme la Joint Commission International of Accreditation), gestion à l’américaine par des individus triés sur le volet et souvent formés aux États-Unis, regroupement de tous les services sous le même toit, disponibilité de services connexes et attention personnalisée accordée aux patients.