Bien que le nombre de nouvelles infections par le VIH en Thaïlande soit globalement en baisse, il augmente parmi les adolescents, en particulier parmi les jeunes homosexuels.
La région Asie-Pacifique connaît une « épidémie cachée » d’infections par le VIH, le virus responsable du sida, dans sa population adolescente.
On dénombre environ 50.000 nouvelles contaminations parmi les jeunes âgés de 15 à 19 ans en 2014, selon un rapport publié récemment par l’Asia-Pacific Inter-Agency Task Team on Young Key Populations, qui inclut notamment l’UNICEF et ONUSIDA.
Selon le rapport, le VIH parmi les adolescents de la région Asie-Pacifique est le plus prévalent dans dix pays, qui comptent ensemble 98% des adolescents âgés de 10 à 19 ans vivant avec le virus : le Cambodge, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Myanmar, le Pakistan, la Papouasie Nouvelle Guinée, les Philippines, la Thaïlande et le Viet Nam.
La Thaïlande compterait 9600 adolescents touchés par le VIH
Ces 50.000 infections représentent 15% des nouvelles contaminations et portent à environ 220.000 le nombre d’adolescents vivant avec le VIH dans la région, où de grandes villes comme Bangkok, Hanoï et Jakarta sont d’importants centres de propagation du virus, ajoute ce rapport, intitulé « Les adolescents : population oubliée dans la lutte contre le sida » (« Adolescents: Under the Radar in the Asia-Pacific AIDS Response »).
Bien que le nombre de nouvelles infections par le VIH soit globalement en baisse, il augmente parmi les adolescents dans certains segments clés de la population, en particulier parmi les jeunes homosexuels.
Cette hausse des nouvelles infections coïncide avec une augmentation des comportements à risques, comme la multiplicité des partenaires sexuels et l’utilisation inconstante de préservatifs.
« L’adolescence est une période de transition et de prise de risques, au moment où les enfants effectuent la difficile transition vers l’âge adulte », a déclaré Daniel Toole,
Directeur régional de l’UNICEF pour l’Asie et le Pacifique.
« L’UNICEF travaille avec les gouvernements de la région Asie-Pacifique pour s’assurer qu’ils remplissent leur obligation de protéger la santé de leurs populations adolescentes, notamment en leur fournissant un accès à des méthodes de dépistage du VIH et à des services de soins qui leur soient spécialement destinés », a-t-il ajouté.
Selon le rapport, les adolescents les plus exposés au risque de contracter le VIH incluent les homosexuels et les autres hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, les personnes transgenres, les consommateurs de drogues injectables, ainsi que les personnes qui font commerce de services sexuels.
Il ne sera pas possible de mettre fin à l’épidémie de VIH d’ici à 2030 sans parvenir à la juguler parmi les adolescents.
Pour maîtriser la situation, le rapport recommande que les gouvernements se dotent de meilleures données sur les adolescents, de stratégies de prévention du VIH et de lois et de politiques spécialement adaptées aux adolescents.
Celles-ci devraient inclure une éducation sexuelle complète à l’école et dans les médias sociaux, la diffusion d’informations sur les lieux de dépistage du VIH, l’utilisation de préservatifs et la mise au point de méthodes de dépistage et de services de soins adaptés à la population adolescente.
Il est essentiel que les adolescents connaissent leur statut vis-à-vis du VIH et qu’il se fassent soigner si nécessaire mais, dans de nombreux pays, ils sont congédiés des centres de dépistage du VIH.
Seulement dix pays de la région sont réputés disposer de lois et de politiques permettant aux adolescents de prendre de manière indépendante la décision de passer un test de dépistage et de recevoir des soins.
VIH en Thaïlande : le risque de discrimination
En plus des obstacles légaux, les adolescents vivant avec le VIH sont souvent confrontés à la stigmatisation et à la discrimination, ce qui peut les décourager de se faire soigner.
Pour que ce problème puisse être surmonté, les adolescents doivent être impliqués dans la mise au point de services qui leur sont destinés.
« Les adolescents doivent être eux-mêmes impliqués dans la lutte contre le VIH », a déclaré Niluka Perera, de l’association Youth Voices Count, qui fait partie de l’Asia Pacific Inter-Agency Task Team on Young Key Populations.
« Nous devons cesser de les ignorer sous prétexte qu’ils sont difficiles à attirer et combattre la honte et la discrimination auxquelles sont encore souvent confrontés les adolescents vivant avec le VIH, y compris de la part de prestataires de soins de santé. Leurs voix doivent être entendues ».
Selon le rapport, le VIH parmi les adolescents de la région Asie-Pacifique est le plus prévalent dans dix pays, qui comptent ensemble 98% des adolescents âgés de 10 à 19 ans vivant avec le virus.
Soit le Cambodge, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Myanmar, le Pakistan, la Papouasie Nouvelle Guinée, les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam.
Le nombre de décès d’adolescents dus au sida a triplé depuis 2000, selon l’UNICEF
Le nombre de décès d’adolescents imputables au sida a triplé au cours des 15 dernières années selon de nouvelles données publiées vendredi par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Le sida est la première cause de décès chez les adolescents en Afrique et la deuxième cause de décès chez les adolescents au niveau mondial. Parmi les populations touchées par le VIH, les adolescents sont le seul groupe pour lequel les chiffres relatifs à la mortalité ne sont pas en diminution.
L’ONU, dont l’objectif est d’en finir avec la pandémie mondiale du sida d’ici à 2030, compte «travailler avec les fournisseurs d’applications mobiles pour diffuser directement sur les Smartphones des informations sur le VIH ».
En Asie, elle recommande d’abaisser l’âge à partir duquel les adolescents peuvent passer un test de dépistage, sans le consentement de leurs parents.
1 comment
Étonnant de voir la découverte des associations et des institutions sur ces problèmes.
Dans un dispensaire depuis plus de cinq ans, l’évolution et la progression de l’épidémie se sont vite vues.
Les populations jeunes sont plus touchées pour une raison principale, le commerce de leur corps. Une solution facile pour rapporter rapidement de l’argent à la famille.
Pourtant depuis plus de deux ans, de grands efforts sont faits pour lutter contre les cas de mal-nutrition ou de sous-nutrition (même si les habitudes culinaires riches en sucres et en graisses et le manque d’hygiène, en particulier alimentaire restent ancrées). Les campagnes ne sont plus (trop) affamées.
Pourquoi ne pas avoir les mêmes politiques pour l’épidémie de HIV et des autres STD ? L’interdiction de pratiques douteuses devraient être sérieusement appliquée, des lieux « touristiques » fermés ou contrôlés.
Il reste tant de chemin à parcourir à ce pays !
Comments are closed.