A l’issue de son premier mois d’exercice du pouvoir, le général Prayuth qui a dirigé le coup d’Etat du 22 mai contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra, arrive nettement en tête des sondages avec 41,3% d’opinions favorables pour occuper le poste de futur Premier ministre.
Le sondage d’opinion qui a été menée au cours du mois de juin par l’Institut national de l’administration du développement ou Nida, a également montré que 8,5 % des sondés étaient en faveur de l’ ancien Premier ministre Anand Panyarachun, suivi par 2,38 % pour M. Surin Pitsuwan, ancien secrétaire général de l’ASEAN, et 1,43 % pour l’ex-gouverneur de la Banque de Thaïlande M. Pridiyathorn Devakula.
5,2% des sondés ont proposé de nommer comme Premier ministre d’autres personnalités comme Palakorn Sawannarat, le général Prawit Wongsuwan, Dr Kasem Wattanachai, Dr Surakiat Sathirathai, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, Mme Yingluck Shinawatra, M. Suthep Thaugsuban, M. Abhisit Vejjajiva, le Dr Purachai Piamsomboon, Dr Chadchart Sitthiphant, M. Chuwit Kamolvisit, M. Chuan Leekpai et le général Surayud Chulanont.
10.33% des sondés ont répondu qu’ils pensaient que personne n’était qualifié pour occuper le poste, et 26.56% n’ont pas répondu à la question posée.
Prayuth bien parti pour se succéder à lui-même
Après une longue période de troubles constants à Bangkok, beaucoup de gens sont satisfaits de l’absence de manifestations de rue et de violence politique, qui duraient depuis plusieurs mois avant le coup d’Etat.
Les résultats du sondage d’opinion montrent que les cinq actions les plus appréciées du NCPO sont:
- Le remboursement des dettes aux agriculteurs au titre du régime de subvention du riz
- La répression contre les armes illégales, la drogue, le jeu et les personnalités influentes
- La réduction du coût de la vie, y compris le plafonnement des prix du gaz et des carburants.
- L’enquête sur la transparence des conseils ‘d’administration des entreprises d’Etat
- La réforme structurelle du secteur de l’énergie.
La défiance des occidentaux
En revanche la condamnation des pays occidentaux n’a pas évolué depuis le coup d’Etat. Les États-Unis, l’Union européenne et l’Australie ont imposé des sanctions qui ont suspendu l’aide militaire et la coopération militaire avec la Thaïlande.
Les organisations internationales et de nombreux groupes de défense des droits ont exprimé leurs préoccupations sur la détention et l’arrestation d’opposants, d’ activistes et universitaires sous la loi martiale. Ils ont exhorté la junte à mener des poursuites dans la transparence et le respect des droits fondamentaux.
1 comment
Compte tenu de la chape de plomb qui c’est abattue sur la thailande depuis un mois, dans un contexte de controle de l’information et de toute attitude « subversive », ce sondage a du être réalisé par les soins de la junte uniquement dans les casernes !!!
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