Le gouvernement thaïlandais a décidé de reporter indéfiniment les pourparlers de paix avec un groupe militants rebelles dans le Sud de la Thaïlande, et de renforcer la présence militaire dans les provinces du Sud, suite à l’escalade de violence au cours des derniers jours, a déclaré aujourd’hui le chef de l’armée, le général Prayuth Cha-ocha.
Il a déclaré que les forces militaires ont reçu l’ordre d’être à l’offensive et de travailler en étroite collaboration avec 66 agences gouvernementales concernées pour faire face aux attaques des militants dans les provinces frontalières de la Malaisie du sud thaïlandais.
Le chef de l’armée a déclaré que le quatrième cycle de pourparlers de paix avec le groupe indépendantiste militant Barisan Nasional Revolusi (BRN), initialement prévue pour la fin de ce mois-ci, serait reporté jusqu’à ce que chaque partie soit prête, car les militants du sud sont divisés en plusieurs factions qui ne semblent plus dépendre de l’influence du BRN.
En attendant la Thaïlande va augmenter les effectifs de sécurité sur le terrain lors des pourparlers, a t-il dit, soulignant que le gouvernement thaïlandais n’a pas accepté toutes les propositions du BRN.
Les pourparlers sont une première étape vers le règlement d’un conflit qui dure depuis près de 10 ans, mais il n’y a toujours pas d’accord de cessez- le feu et un règlement politique semble très improbable à court terme. Le conflit a déjà coûté la vie à plus de 5.000 personnes depuis 2004.
La violence séparatiste est actuellement concentrée dans les trois provinces à forte présence Malais-musulmans – Pattani, Yala et Narathiwat – ainsi que les quatre districts de Songkhla. On estime que la moitié des bouddhistes qui habitaient ces régions aurait fui la région depuis près de dix ans que s’éternise le conflit, avec son lot d’attaques quotidiennes.
1 comment
Ces régions sont malaises et musulmanes !! Elles ont étés données par les anglais à la Thaïlande au début du 20 eme siècle !
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