En exil, poursuivi par la justice de son pays, son parti dissout et ses biens mis sous séquestre : Thaksin continue à faire la une de l’actualité en Thailande. De ce point de vue le bilan du nouveau gouvernement est un échec total : non seulement l’ex premier ministre n’a rien perdu se sa popularité auprès de son électorat, mais le PPP (People Power Parti) qui se réclame de lui, est en passe de remporter les élections.
L’ancien premier ministre, Thaksin Shinawatra, est dans l’actualité une fois de plus, avec la diffusion d’une vidéo dans lequel l’ancien premier ministre exhorte ses partisans à voter pour le PPP. Un VCD (cd rom video) contenant la déclaration de M. Thaksin aurait été distribué à plus de 5 millions d’exemplaires. Le message contenu dans ce VCD indique que l’ancien premier ministre seraità l’origine de la formation du PPP après que son parti, le Thai Rak Thai ait été dissous par le Tribunal de Constitutionnel en mai dernier. Cette diffusion pourrait poser un problème légal pour le PPP, car en principe les membres d’un parti dissout doivent s’abstenir de toute activité politique.
Thaksin Shinawatra (né le 26 juillet 1949 à Chiang Mai) est un homme d’affaires et homme politique qui a du mal a accepter d’avoir été évincé par les militaires. Ancien lieutenant-colonel de police, docteur en criminologie, diplômé de l’Université du Kentucky (États-Unis) est issu d’une famille aisée sino-thaïe de la province de Chiang Mai. En 1987 il crée le Shinawatra Computer and Communication Group, profitant de l’essor spectaculaire de la téléphonie mobile, des liaisons satellite et du boom boursier, il fait rapidement fortune et est devenu aujourd’hui, avec sa famille, la première fortune du pays.
Il a été nommé premier ministre de Thaïlande par le roi Rama IX le 9 février 2001 pour cinq ans. Après les élections du 6 février 2005, il a été reconduit pour un second mandat. Suite à la contestation qui a agité le pays en mars 2006 et des élections anticipées boycottées par l’opposition, il démissionne le 5 avril. Il est remplacé provisoirement par son vice-Premier ministre Chitchai Wannasathit. Il est finalement renversé par un coup d’État, le 19 septembre 2006 alors qu’il se trouve à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies.
Thaksin (les Thaïlandais utilisent le prénom de préférence au nom de famille) est relativement jeune, dynamique et sait séduire la population. Son programme est assez populiste en façade, à la manière de Silvio Berlusconi, mais les milieux d’affaires ne sont pas oubliés. Comme toujours, les problèmes de corruption et de détournement de l’argent public sont d’actualité en Thaïlande, mais Thaksin arrive à se dépêtrer de diverses accusations. Il montre une volonté d’action radicale et même ses adversaires doivent reconnaître ses succès, bien que ceux-ci soient parfois obtenus avec des méthodes qui lui vaudront le surnom de Thaksinator. Il s’attaque au problème de la drogue, promettant de le règler en six mois, son action se soldera par plus de deux mille morts dans des opérations de police litigieuses, qui sont aujourd’hui soumises à enquête.
À partir de février 2006, la situation se dégrade pour Thaksin. Accusé une nouvelle fois d’avoir profité de sa position pour favoriser des opérations financières bénéficiant à ses proches alors que la Constitution du pays impose formellement que les dirigeants politiques abandonnent toutes fonctions dans le domaine privé, il se retrouve mis en cause et fragilisé.
2 comments
Est-ce qu’on peut appeler être élus démocratiquement par son peuple , je précise bien démocratiquement, quand les soi-disants élus achètent les voix ou les votes de ce peuple ?
c’est le cas de Thai rak thai,un parti qui a une super organisation d’achat de vote , d’espace publicitaire etc …avec de l’argent !
Et le FN en France fait quoi ? Non pas avec de l’argent, ou des avantages, mais avec des promesses qu’ils ne tiendront pas.
Et l’UMP de Sarkosy ? Quel Bilan ?
Et Hollande, je vous suggère de réfléchir à ce qu’un peuple souhaite réellement, s’il désire quelque chose contre un vote, il en retires quelque chose, ce qui n’est pas le cas en France, la vente du patrimoine Français en est un délicieux exemple.
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