Selon un sondage récent, le Parti Démocrate serait en tête à Bangkok, tandis que le People Power Party (PPP, partisans de l’ex premier ministre Thaksin) remporterait le scrutin dans le reste du pays.
On retrouve donc les mêmes divisions qu’avant le coup d’Etat du 19 septembre 2006 lorsque la Thaïlande était coupée en deux entre les partisans du TRT (Thai Rak Thai, parti de Thaksin) dominant les régions rurales et pauvres, et les opposants de Thaksin plus nombreux à Bangkok et dans les classes moyennes.

Aujourd’hui le  parti démocrate est plus populaire parmi les électeurs de Bangkok que le People Power Party (PPP, partisans de l’ex premier ministre Thaksin), six semaines avant l’élection générale, selon une enquête de l’Université de Ramkhamhaeng.
Les candidats démocrates étaient en avance sur leurs rivaux PPP dans 11 des 12 circonscriptions de Bangkok .

Parmi les 1555 électeurs sondés, le Parti Démocrate, dirigé par Abhisit Vejjajiva, a été le plus populaire des six partis politiques en lisse pour les élections à Bangkok.  Près de 48 pour cent des sondés ont opté pour les démocrates, alors que un peu plus de 20 pour cent est allé pour le PPP, dirigé par Samak Sundaravej.

Le troisième choix des électeurs de Bangkok a été Chart Thai, dirigé par Banharn Silapa – archa, avec 4,9 pour cent, suivi par Matchima Thipataya avec 4,6 pour cent, Puea Pandin avec 3,4 pour cent, et Ruam Jai Thai Chart Pattana avec 3,4 pour cent.

Les démocrates ont reçu plus de 50 pour cent d’appui dans trois circonscriptions: 58 pour cent dans la circonscription 3, 53 pour cent dans la circonscription 7 et 55 pour cent dans la circonscription 9. La circonscription 3 comprend Din Daeng, Huai Khwang, Wang Thong Lang et Lat Phrao . La circonscription 7 comprend Bang Kapi, Saphan Sung, Min Buri et Lat Krabang. La circonscription 9 comprend Thon Buri, Klong San, Bangkok Yai et Chom Thong quartiers.

Le coup d'Etat de septembre 2006 at-il servi à quelque chose ?

Le People Power Party était le plus populaire dans la Circonscription 4 – Bang Sue, Laksi, Chatuchak et Phya Thai – avec 30 pour cent de popularité
Plus de 77 pour cent des sondés ont dit qu’ils voteront le 23 décembre, mais 14 pour cent ne sont pas sûrs de se déranger, et le reste (9 pour cent) ont dit qu’ils ne voteront pas.
Mais si on considère la Thaïlande dans son ensemble, les résultats sont pour ainsi dire inversés : le Parti du pouvoir du peuple (PPP), dirigé par les partisans de l’ancien Premier ministre thaïlandais, Thaksin Shinawatra, arrive en tête des intentions de vote, selon une étude d’opinion, réalisée par l’Universté Rajabhat Suan Dusit.

 Le PPP pourrait décrocher 180 sièges, sur les 480 que compte le Parlement, et deviendrait la première formation politique, devant le Parti démocrate, qui pourrait en obtenir 160.
Un résultat qui serait très embarassant pour l’actuelle équipe dirigeante qui n’a pas réussi à rassembler l’opinion, ni à contrer l’influence du TRT, pourtant  dissous et accusé de malversations. D’ailleurs des rumeurs de coup d’Etat en cas de victoire du PPP ont déjà commencé à circuler, mais cette éventualité pourrait cette fois avoir une influence très destabilisatrice sur le climat politique thailandais, déjà fragilisé par le coup d’Etat de l’année dernière.

Le démantèlement de la politique menée par M.Thaksin n’a pas été remplacé par une autre politique, et ce qui domine c’est une impression d’attentisme qui n’a fait qu’accentuer la méfiance des populations locales et des investisseurs. L’arrêt brutal des prêts « Thaksin » dans les campagnes (jugés démagogiques, car sans réel contrôle) a en effet provoqué une diminution des dépenses dans les milieux ruraux.

Le Coup d’Etat de 2006 avait bien été accepté par la population, dont une partie était lassée des excès de Thaksin, et parce que les militaires avaient promis un retour rapide à la démocratie. Si ces promesses n’étaient pas tenues, l’attitude des Thailandais pourrait changer.

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