Le Hamas aurait tué 20 Thaïlandais et en aurait capturé 14 depuis samedi, faisant du pays l’un des plus touchés par l’attaque du groupe terroriste.
La Thaïlande a été le pays étranger le plus touché par l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, avec 20 morts, 13 blessés et 14 otages. Les victimes thaïlandaises étaient employées dans les fermes proches de la frontière avec Gaza.
Bangkok, qui a augmenté son bilan de décès (précédemment à 18) mercredi matin, fait preuve de prudence et rappelle que ces informations proviennent des employeurs de ces travailleurs et doivent encore être validées par les autorités israéliennes.
La communauté thaïlandaise en Israël est estimée à 25 000 ou 30 000 personnes, principalement dans le secteur agricole. Après l’attaque, l’ambassade de Thaïlande en Israël a proposé un rapatriement pour les travailleurs qui souhaitent quitter le pays. Plus de 5000 travailleurs ont demandé à rentrer en Thaïlande. Certains travailleurs ont également exprimé le souhait d’être relocalisés dans des zones plus sûres.
La Thaïlande est devenue l’un des principaux fournisseurs de main-d’oeuvre étrangère pour les exploitations agricoles israéliennes depuis la signature d’un accord bilatéral en 2012, avec près de 30 000 travailleurs thaïlandais recensés dans le pays, dont environ 5 000 dans des kibboutz proches de Gaza.
Ces travailleurs thaïlandais, souvent originaires des provinces rurales les plus pauvres du pays, peuvent espérer gagner un salaire minimum mensuel de 5 300 shekels (1 200 euros) en Israël, soit deux fois plus qu’un ouvrier à Bangkok. Cependant, plusieurs ONG israéliennes ont révélé que ces travailleurs ne bénéficiaient pas toujours du salaire minimum promis et travaillaient parfois sans rémunération dans des conditions difficiles.
L’ambassade de Thaïlande a mis en place un formulaire pour rapatrier les travailleurs qui souhaitent quitter Israël après l’attaque du Hamas, avec 5 205 travailleurs ayant demandé à rentrer en Thaïlande.
