Au moins 10 000 manifestants se sont rassemblés dimanche autour du Monument de la démocratie à Bangkok au cours de la plus importante manifestation contre le gouvernement depuis le coup d’Etat de 2014.
Le rassemblement dirigé par des organisations étudiantes, dont le groupe Jeunesse libre (Free Youth) vise à faire pression sur le gouvernement pour qu’il dissolve le Parlement, rédige une nouvelle Constitution et mette fin aux menaces contre les opposants.
Plusieurs militants impliqués dans l’organisation de manifestations antérieures ont été arrêtés pour divers chefs d’accusation, notamment de sédition.
Vendredi 14 août, la police a arrêté Parit «Penguin» Chiwarak, un des leaders du mouvement étudiant en Thaïlande, et l’a accusé de sédition dans le cadre d’une manifestation organisée le 18 juillet.
Il a été remis en liberté sous caution le lendemain.
Son arrestation dans une banlieue nord de Bangkok, alors qu’il se rendait apparemment à une manifestation dans une autre université, a été diffusée dans une vidéo sur sa page Facebook.
Les manifestations ont pris de l’ampleur depuis plusieurs semaines en Thaïlande et ont pris une tournure controversée lundi, lorsque certains orateurs d’une université au nord de Bangkok ont ouvertement critiqué la monarchie thaïlandaise.
La monarchie est protégée par une loi draconienne sur la diffamation, dite de lèse majesté, passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison.