La Thaïlande et le Cambodge revendiquent tout deux la souveraineté sur le temple khmer de Preah Vihear [classé patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en juillet 2008], ainsi que sur les quatre kilomètres carré de terres qui l’entourent. Un affrontement frontalier, mercredi 15 octobre, a tué deux soldats cambodgiens et blessé sept soldats thaïlandais. Les deux États s’accusent d’être à l’origine du conflit.

Tension autour du temple de Preah Vihear

La Chine a exprimé sa  préoccupation à propos du conflit frontalier opposant la Thaïlande et le Cambodge et appelle les deux parties à résoudre leur différend par le dialogue, a déclaré jeudi le ministère chinois  des Affaires étrangères.

En juillet, la tension est montée après que le Temple de Preah Vihear a été inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, ce qui a  provoqué l’indignation les nationalistes thaïlandais qui réclament l’entière souveraineté de la Thailande sur ce site.

La tension persiste et les troupes sur place ont été renforcées. Mais certaines nouvelles sont de bon augure : les deux parties sont désormais engagées dans des pourparlers et elles se sont mises d’accord sur la conduite de patrouilles communes dans la région.

The Mirror propose un récit des combats de mercredi dernier. Tharum Bun a écrit pour Global Voices une mise en contexte du différend territorial. Andy Brouwer a mis en ligne un article de Milton Osborne, lequel passe en revue les arguments historiques des deux pays. L’article souligne également que les troubles politiques internes en Thaïlande ont sans doute été un facteur d’aggravation de la crise il y a quelques mois. Son auteur ajoute :

Cela représente un nouvel exemple de l’empressement de certains Thaïlandais, qu’il s’agisse d’hommes politiques ou de citoyens ordinaires, à adopter et à soutenir des positions qui pourraient saper ce qu’il perçoivent comme des intérêts cambodgiens hors de propos et irritants.

Cambodia Calling note que l’incident frontalier a rappelé aux habitants les événements de 1975 :

Ma propriétaire m’a dit que certains Khmers avaient quitté Siem Reap pour rejoindre la capitale, Phnom Penh, au Sud et que des gens lui ont demandé : « Pourquoi êtes-vous encore à Siem Reap, pourquoi ne fuyez-vous pas ? »

De toute évidence, la guerre est encore présente dans les esprits de certains Khmers et les combats, où qu’ils aient lieu dans le pays, les effraient. Ils pensent sans doute à ces jours de 1975 où les Khmers Rouges ont gagné le contrôle des campagnes et, au lieu de s’enfuir, les gens sont restés dans leurs maisons de Phnom Penh, pour leur perte.

The Mirror souligne que la paix est la seule option :

Le recours à la force plutôt qu’aux négociations dans l’affaire actuelle de contentieux territorial, alors qu’un calendrier de négociation a déjà été fixé d’un commun accord, viendrait contredire les normes internationales de résolution pacifique des conflits bilatéraux auxquelles les pays membres des Nations Unies se sont engagés. Et recourir à la force quand les négociations sont encore possibles reviendrait à ignorer la leçon amère des nombreuses années de guerre de l’histoire cambodgienne. Si le choix est entre la guerre ou la paix, il ne peut être que la paix.

(La seconde partie de cet article présentera le point de vue des blogueurs thaïlandais)

Traduit par Mélanie Perroud· Voir le billet d’origine

1 comment
  1. Conflit a Preah Vihear !!!

    Pour quoi cet acharnement de la part de la Thailande sur sur Cambodge, ils savent bien par eux même que les Siams n’auront pas capables de construire des architecture pareille, voir le style architecture de Preah Vihear c’est de l’architecture Khmer, vous ne pouvais pas dire le contraire !!!??? S’il vous plais arrêter !!!! Ne prenez pas ce qui ne vous appartient pas!!

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