Deux journalistes françaises ayant travaillé pour l’émission « Cash Investigation » sont victimes d’une campagne de harcèlement et de discrédit alimentée par des organes de propagande du régime chinois suite à la diffusion d’une enquête sur un fournisseur chinois de l’entreprise Decathlon.

  • Deux journalistes françaises ayant travaillé pour l’émission “Cash Investigation” sont la cible d’une campagne de harcèlement et de discrédit nourrie par des organes de propagande du régime chinois, allant des insultes aux menaces de mort sur les réseaux sociaux.
  • Des organes d’État chinois, comme l’agence de presse d’État Xinhua, amplifient le discrédit des journalistes et de l’émission française, accusée d’être “un élément de propagande mal fabriqué contre la Chine”, contribuant à leur “blanchiment”, leur légitimation et leur amplification à une échelle internationale.
  • RSF appelle à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet français et à la poursuite des auteurs, ainsi qu’à une régulation des plateformes qui permettent de lutter efficacement contre les campagnes d’intimidation de journalistes

Cette campagne fait suite à la diffusion sur France 2 d’une enquête produite par la société de production française Premières lignes sur l’un des fournisseurs chinois de l’entreprise Decathlon. Les journalistes s’étaient rendues dans deux usines textiles de la province du Shandong appartenant à ce sous-traitant. Le documentaire Auchan, Décathlon… Les secrets d’une famille en or a été diffusé sur France 2, le 6 février dernier. 

À partir du 16 mars, RSF constate que des organes d’État chinois, comme l’agence de presse d’État Xinhua, amplifient le discrédit des journalistes et de l’émission française, accusée d’être “un élément de propagande mal fabriqué contre la Chine”. Ces organes d’influence reprennent les principaux propos tenus par les attaquants, contribuant à leur “blanchiment”, leur légitimation et leur amplification à une échelle internationale.

La campagne de haine en ligne contre l’émission et les journalistes s’intensifie ensuite sur les réseaux sociaux, avec des menaces de mort et des insultes en chinois et en anglais, notamment des messages tels que “Va en enfer” et “Tes proches vont connaître une mort épouvantable”.

Source :

Chine : RSF dénonce une campagne de cyberharcèlement amplifiée par la campagne de discrédit menée par les autorités contre deux journalistes françaises | RSF

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