La condamnation de Thanthawut Taweewarodomkul à une très lourde peine de prison, est un nouvel épisode de la répression qui s’abat depuis 2007 sur ceux qui en Thailande, se permettent de critiquer de manière ouverte le gouvernement. Totalement disproportionnée (Thanthawut Taweewarodomkul n’est probablement même pas l’auteur des commentaires incriminés, mais seulement le webmaster du site ou ils ont été postés) cette condamnation est un pas supplementaire de la Thailande vers des régimes comme la Birmanie ou le Vietnam, du moins en ce qui concerne la censure et la liberté d’expression.
Reporters sans frontières dénonce la condamnation, le 15 mars 2011, de Thanthawut Taweewarodomkul, administrateur d’un site lié aux “Chemises rouges”, Nor Por Chor USA, à 13 ans d’emprisonnement. Il était jugé pour crime de lèse-majesté et violation du Computer Crime Act.
Thanthawut Taweewarodomkul est accusé d’avoir posté trois messages critiquant le roi. Le crime de lèse-majesté lui vaut dix ans d’emprisonnement, suivis de trois ans supplémentaires derrière les barreaux pour violation du Computer Crime Act. Il est incarcéré depuis le 1er avril 2010, date de son arrestation.
Cette condamnation est particulièrement sévère compte tenu du maximum encouru pour le crime de lèse-majesté, qui est de quinze ans de prison. Alors que la Constitution thaïlandaise garantit la liberté d’expression, trente-et-un cas de lèse-majesté ont été répertoriés depuis 2007, dont onze faisant intervenir le Computer Crimes Act, selon le rapport de iLaw Project de décembre 2010.
Thanthawut Taweewarodomkul avait d’abord avoué, lors de son interrogatoire par la police, avoir publié ces messages sur le site, deux sous le pseudo “admin” et un troisième sous un autre nom. Il s’est cependant rétracté pendant son procès.
Son avocat à fait appel. La cour d’appel devrait se prononcer le 18 mars sur sa demande de mise en liberté sous caution. Reporters sans frontières demande que cette libération soit accordée et que les charges soit abandonnées.
La Thaïlande fait partie des pays sous surveillance dans la liste des Ennemis d’Internet, actualisée le 12 mars 2011 par Reporters sans frontières.
À l’occasion de sa Journée mondiale contre la cyber-censure, le 12 mars 2011, Reporters sans frontières a dressé un état des lieux de la liberté de l’information en ligne. En Asie la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, le Vietnam sont classés parmi les « Ennemis d’Internet ». L’Australie, la Corée du Sud, Sri Lanka, la Thaïlande, la Malaisie sont »sous surveillance ».
« Un internaute sur trois dans le monde n’a pas accès à un Internet libre. Une soixantaine de pays censurent le réseau à des degrés divers ou harcèlent les net-citoyens. Au moins 119 personnes sont emprisonnés simplement parce qu’elles ont utilisé Internet pour s’exprimer librement. Ces quelques chiffres font froid dans le dos.
Alors que le Web a joué un rôle crucial dans les récentes révolutions tunisienne et égyptienne, de plus en plus de gouvernements tentent de manipuler l’information qui circule sur le Net et d’en retirer les contenus critiques.
Il faut, plus que jamais, défendre la liberté d’expression en ligne et protéger les cyberdissidents. Cette journée est aussi l’occasion de rendre hommage à la solidarité dont les internautes font preuve les uns envers les autres »,
a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières.
Thanthawut a également été condamné en vertu de la Loi sur les crimes informatiques qui poursuit un certain nombre d’infractions liées à l’informatique tels que le piratage et la diffusion de virus. Mais la loi de 2007 incrimine également la diffusion d’informations par ordinateur considéré comme une menace à la sécurité nationale.
Rapport d’enquête
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Justice
Le procès de Jiew repoussé à septembre 2011 pour l’audition des témoins
Publié le 14 février 2011
2 comments
Etre le web master d’un groupe de terroristes qui prone la violence et qui exorte la population a « bruler tout Bangkok » est criminel…13 ans c’est trop court !
J’ai « fouiné » ce site (Nor Por Chor) quelques fois, et çà m’a toujours donné envie de vomir !
PS:Le Roi « pardonne » systématiquement tous les condamnés pour lèse-majesté (dès qu’il peut le faire).
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