Les engagement de la Chine dans le commerce et l’investissement en Thaïlande sont à la hausse, avec des projets d’investissement d’une valeur de 733 millions de dollars pour cette année.
Ce n’est pas un hasard : le Board of Investment (BOI) prévoit d’ouvrir cette année un quatrième bureau en Chine à Kunming, après ceux de Shanghai, Beijing et Guangzhou. Le Board of Investment est le principal organisme du gouvernement thaïlandais, sous l’égide du Ministère de l’Industrie, pour encourager l’investissement direct étranger en Thaïlande.
Lors d’un séminaire sur la coopération entre la Thaïlande et le Guangdong tenu par la Thai-Chinese Chamber of Commerce à l’hôtel Shangri-La Hôtel avec plus de 1000 participants, des accords ont été signés pour des investissements dans les infrastructures, la construction, les hôpitaux et les télécommunications ainsi que des accords de commerce dans le caoutchouc, les cultures agricoles et les textiles.
Selon le ministre de l’Industrie Charnchai Chairungruang les investissement augmenteront de 40 à 60 pour cent d’ici deux ans après l’entrée en vigueur l’année prochaine de l’accord de libre-échange Asean-Thaïlande.
Les investisseurs thaïlandais ont eux aussi injecté 547 millions de dollars dans le Guangdong l’année dernière, soit un sixième du total des investissements en provenance de Thaïlande vers la partie continentale de la Chine.
Les échanges bilatéraux ont augmenté de 10,4 % pour s’établir à 13,19 milliards de dollars l’an dernier, soit un cinquième du commerce total entre les deux pays. Les investisseurs du Guangdong ont placé 166 millions de dollars en Thaïlande, ce qui représente 41,3 % du total des investissements chinois dans le royaume. La Thaïlande a fait une exception importante pour la Chine cette année en autorisant le rachat de la banque thaïlandaise ACL. Pour la première fois une banque thaïlandaise passe sous contrôle d’une entité étrangère, alors qu’en principe la loi plafonne à 49% la participation du capital étranger dans les entreprises thaïlandaises.
Depuis le début de la crise politique en Thaïlande, le Japon principal investisseur étranger, a diminué ses engagements de 60%. Le principal partenaire commercial de la Thaïlande, les Etats Unis, tardent à sortir d’une crise mondiale qu’il a lui même déclenché. Sa monnaie, le dollar, inspire une défiance croissante sur les marchés, où elle subit une concurrence croissante de l’Euro et du Yen. La Thaïlande mesure aujourd’hui l’importance de sa dépendance par rapport aux marchés d’exportations vers le Japon et les Etats Unis, deux économies empêtrées dans une profonde récession.