Une réorganisation en profondeur du classement du WEF (World Economic Forum), réorienté vers une croissance tirée par la technologie, a placé pour la première fois les Etats-Unis en haut du classement mondial.

Singapour, qui occupe d’habitude la première place du classement, est donc rétrogradé à la deuxième place, l’Allemagne à la troisième place et la Suisse à la quatrième place, sur 140 pays examinés par le Forum économique mondial.

La Thaïlande au 38ème rang mondial du nouvel indice

La Thaïlande occupe la 38eme place du classement, après la Chine (28e) et la Malaisie (25e) dans la liste des principaux pays de la région Asie Pacifique.

La Thaïlande occupe la 38eme place du classement
La Thaïlande occupe la 38eme place du classement, après la Chine (28e) et la Malaisie (25e)

Outre Singapour et le Japon, la RAS de Hong Kong (7e) est la troisième économie de l’Asie de l’Est et du Pacifique dans le top 10, confirmant ainsi l’opinion largement partagée selon laquelle la dynamique de croissance globale de la région devrait perdurer.

Ces trois économies bénéficient d’une infrastructure et d’une connectivité physiques et numériques de calibre mondial, d’une stabilité macroéconomique, d’un capital humain solide et de systèmes financiers bien développés.

L’Australie (14e) et la Corée ( 15e) se classent parmi les 20 premières. L’écart le plus important dans cette région réside dans la mise en place d’un écosystème de l’innovation – la Nouvelle-Zélande se classe au 20 e rang pour le pilier «Capacité d’innovation», tandis de la Corée se classe 8ème.

Thierry Geiger, responsable de la recherche et de l’impact régional sur l’avenir du progrès économique au Forum économique mondial, a expliqué:

«La productivité est le principal moteur de la croissance en 2018. La quatrième révolution industrielle battant son plein, il est nécessaire de repenser les moteurs de la compétitivité et donc de la croissance à long terme.»

WEF Infographics Top 10 - thailande-fr

Les marchés émergents tels que la Mongolie (99e), le Cambodge ( 110e) et le Loas (112e) ne sont qu’à mi chemin de la frontière, ce qui les rend vulnérables à un choc soudain, tel qu’une hausse plus rapide que prévue des taux d’intérêt dans les économies avancées et une montée des tensions commerciales.

Hausse des taux d’intérêts et guerre commerciale

Les effets de la désorganisation du commerce international entre la Chine et les Etats-Unis sur la Thaïlande sont complexes à mesurer.

D’un côté la Thaïlande pourrait souffrir car elle approvisionne aussi les entreprises chinoises qui exportent vers les États-Unis, mais de manière assez marginale.

De l’autre elle pourrait en fait bénéficier de cette guerre commerciale en accueillant des entreprises qui cherchent à quitter la Chine pour échapper aux taxes décidées par Donald Trump.

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Quel avenir pour l’économie thaïlandaise?

La Banque Mondiale a défini la Thaïlande comme étant un cas exemplaire de développement réussi. Cependant cette progression a connu de nombreuses difficultés, en particulier lors de la pandémie de Covid 19, rappelant le caractère fragile de cette croissance.