Le secteur des entreprises thaïlandaises a exprimé son inquiétude vis-à-vis de l’augmentation rapide du baht qui risque d’entraver la reprise des exportations.
Selon la Chambre de commerce thaïlandaise (TCC), cette hausse risque d’handicaper la reprise économique du pays en pesant sur la compétitivité des exportations devenues plus chères.
Le baht a atteint le cours de 33.92 comparé au dollar ce lundi, il n’a jamais été aussi élevé ces deux dernières années. La monnaie thaïlandaise est donc en hausse de plus de 5% par rapport au billet vert depuis le début de l’année.
En effet, les incertitudes liées à la politique du président américain Donald Trump ont affaibli le dollar. Le baht a gagné 5,3% contre le dollar cette année, tandis que le won de la Corée du Sud a gagné 7,9% et le dollar de Taïwan a augmenté de 7,2%.
« Le baht augmente très rapidement et nous voulons demander à la banque centrale de prendre certaines mesures pour aider à stabiliser la monnaie, en particulier pour soutenir les petites et moyennes entreprises [PME]« , a déclaré Mr Kalin.
Il a également incité les PME à utiliser la couverture de change pour réduire les risques encourus par les fluctuations du baht.
La Banque de Thaïlande a imposé en avril dernier, une mesure visant à limiter les ventes d’obligations à court terme dans le but de réduire les entrées de fonds à court terme, qui renforcent le baht. La mesure est actuellement toujours en place.
La semaine dernière, la banque centrale a également assoupli les règles de change en permettant aux Thaïlandais d’acheter davantage de titres à l’étranger et autorisant aussi les banques commerciales locales à prêter des bahts aux non-résidents pour investir en Thaïlande et dans la sous-région du Grand Mékong.
Le Comité permanent mixte sur le commerce, l’industrie et les banques (JSCCIB) a signalé que l’économie thaïlandaise a progressé de 3,3% au premier trimestre de cette année.
M. Kalin a aussi déclaré que la JSCCIB s’attend à ce que l’économie thaïlandaise continue sa croissance au cours de la deuxième moitié de l’année en raison de l’investissement massif du gouvernement dans les projets d’infrastructure, en particulier pour le « Eastern Economic Corridor (EEC) ».