Alors que la croissance en 2016 s’élevait à 3,2%, la banque de Thaïlande s’attend à une très légère hausse en 2017 pour atteindre 3,3%.
L’augmentation du PIB sera soutenue par un niveau d’investissements élevé et une forte consommation privée grâce à des prix du pétrole et des produits de base relativement faibles.
La Banque d’Ayudhya (BAY) prévoit une augmentation des investissements privés de 2,5%, alors qu’aucune hausse n’a été observée en 2016.
Les prévisions optimistes du gouvernement
Le Vice-Premier ministre, Somkid Jatusri-Phitak a annoncé le 5 janvier que le gouvernement s’attendait à ce que la croissance dépasse 4%. Cela, à condition que les investissements nationaux dans les infrastructures soient poursuivis sans contretemps.
Mais ces prévisions semblent plutôt optimistes comparées au consensus affiché par les autres instituts de prévision et les banques : la Banque de Thaïlande et le Ministère des finances situent la croissance en 2017 entre 3,2 et 3,4%. Kasikorn Bank opte pour une position médiane à 3,3%.
Le risque protectionniste
Les risques que les prévisions de croissance soient revues à la baisse proviennent majoritairement de l’extérieur.
En effet le commerce avec la Chine et d’autres partenaires de l’ASEAN pourrait être affecté par l’élection de Donald Trump. Une possible baisse de la croissance chinoise pourrait réduire le nombre de ses touristes en Thaïlande. Les différentes élections en Europe pourraient de même engendrer une certaine instabilité de la croissance mondiale.
« Même si les États-Unis n’ont pas l’intention d’imposer directement des mesures protectionnistes à la Thaïlande, leur position vis-à-vis de la Chine pourrait réduire les exportations de matières premières de la Thaïlande et d’autres pays de l’Asean vers la Chine en 2017 », a déclaré Amornthep Chawla, directeur des recherches à la banque CIMB.
Enfin, Sarun Sunansathaporn, un économiste de la BAY, attend que la reprise économique ne s’appuie plus aussi largement qu’en 2016 sur les dépenses gouvernementales.