L’économie thaïlandaise a enregistré sa meilleure performance de croissance en 15 ans, avec 12% de de croissance au premier trimestre de cette année, mais les récentes violences politiques pourraient amputer la croissance de 2010 de 1,5 %, selon le Conseil de l’économie nationale et du Développement social (NESDB).
Le produit intérieur brut au premier trimestre de 2010 a augmenté de 12 % (équivalent de croissance sur un an), la plus forte croissance depuis le deuxième trimestre de 1995. Le PIB au premier trimestre de 2009 était en diminution de 7,1% au plus fort de la crise des subprimes.
«L’augmentation est attribuable à une hausse des exportations, de la production et du commerce extérieur », a déclaré M. Ampon, secrétaire général du NESDB.
Il a déclaré que environ 4,7 millions de touristes ont visité le pays au début de l’année, avant que la situation politique devienne très tendue, ajoutant que la production industrielle a commencé à se redresser depuis la fin de l’année dernière en raison de la demande intérieure croissante et de la consommation.
« Le NESDB prévoit que l’économie de cette année augmentera de 3,5 à 4,5 pour cent. Sa prévision précédente était comprise entre six et sept pour cent », a déclaré M. Ampon.
Selon Kiat Sittheeamorn, président des conseil des chambres de commerce de Thailande :
La situation est paradoxale, car en dépit des circonstances politiques très défavorables, nos fondamentaux sont toujours très bon et les prévisions de croissance pour 2010 sont encore très satisfaisantes, même si la crise politique aura surement une influence négative. Selon la banque mondiale, la croissance de la Thaïlande en 2010 devrait être entre 5 et 6%. Notre ratio de dette au PIB est de 43% et c’est un niveau qui fait envie à pas mal de pays en Europe
De nouvelles mesures sont attendues pour attirer les investisseurs étrangers comme une exemption de taxes de15 ans pour les sociétés qui décident d’installer leur siège central en Thaïlande. Mais est ce que ce sera suffisant pour faire oublier deux mois d’occupation du centre ville, les déclarations incendiaires (au sens propre) des dirigeants de l’UDD, les incendies volontaires des « chemises rouges », les attentats terroristes à la grenade contre le BTS, et des tirs d’armes automatiques dans les rues de la capitale ?
Olivier Languepin