Pas très optimiste pour les années à venir, la Banque Mondiale a réajusté vers le bas ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 à 2,4% et 2,5% seulement pour la Thaïlande.
La Banque mondiale ramène ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 à 2,4 %, par rapport aux 2,9 % annoncés en janvier dernier.
Selon le dernier rapport sur les Perspectives pour l’économie mondiale, les marchés émergents et les pays en développement exportateurs de produits de base ont du mal à s’adapter à la faiblesse des cours du pétrole et d’autres produits essentiels, ce qui explique la moitié de cette révision à la baisse.
La marge de progression escomptée dans ces économies est d’à peine 0,4 % cette année, soit 1,2 point de pourcentage de moins que les chiffres annoncés en janvier dernier.
Cette décision s’explique par les taux de croissance anémiques enregistrés dans les économies avancées, la faiblesse persistante des prix des produits de base, l’atonie du commerce mondial et la diminution des flux de capitaux.
Certains pays s’en tirent quand même mieux que les autres : c’est le cas de la Chine qui devrait continuer à croître solidement cette année (6,7 %), tandis que le géant indien affiche aussi des prévisions très optimistes (7,6 %).
La croissance dans la région Asie de l’Est et du Pacifique devrait se ralentir à un taux non révisé de 6,3 % en 2016, avec une croissance de la Chine estimée à 6,7 %, comme prévu au mois de janvier.
Mais à l’exclusion de la Chine, la croissance de la région n’est plus que de 4,8 % en 2016, inchangée par rapport à 2015.
Reprise progressive de la croissance en Thaïlande
Tous les pays de la région, à l’exception de la Mongolie, affichent des prévisions de croissance supérieures à celles de la Thaïlande.
La croissance en Thaïlande devrait s’accélérer progressivement, mais rester en dessous de 3% en moyenne entre 2016 et 2018 alors que la dette des ménages en hausse pèse sur la consommation et que la croissance des exportations reste modérée.
Dans la région Asie de l’Est et Pacifique, les prévisions restent les mêmes, à savoir un ralentissement à 6,3 % en 2016, tandis que la croissance chinoise devrait se relâcher à 6,7 %, comme annoncé en janvier dernier.
Hormis la Chine, la région devrait enregistrer un taux de croissance de 4,8 % en 2016, tout comme en 2015. Ces chiffres se fondent sur une hypothèse de relâchement sans heurt de la croissance en Chine, assorti de progrès continus au plan des réformes structurelles et de mesures d’encouragement au besoin.
Dans le reste de la région, la croissance devrait être soutenue par une hausse des investissements dans plusieurs grandes économies (Indonésie, Malaisie et Thaïlande) et par une forte consommation adossée à la faiblesse des prix des produits de base (Thaïlande, Philippines, Vietnam).
La région devrait aussi bénéficier du renforcement de la reprise dans les économies avancées, des prix en baisse de l’énergie, de l’amélioration de la stabilité politique, et de la l’évolution favorable des conditions sur les marchés financiers mondiaux.
Parmi les pays exportateurs de produits de base, la croissance en Indonésie devrait remonter à 5,1 % en 2016, (4,8% en 2015), à condition que les réformes soient mises en œuvre pour encourager l’investissement et la productivité.
La Malaisie pourrait enregistrer un ralentissement à 4,4 % en 2016, contre 5 % en 2015, à cause du ralentissement de la demande intérieure.