Selon les dernière estimations publiées par le TDRI ( Thailand Development Research Institute), les pertes du gouvernement thaïlandais dans le cadre des achats de riz à prix subventionné, pourraient s’élever à un trillion de baht (environ 24,4 milliards d’euros).
Un audit dirigé par M. Panadda Diskul, secrétaire permanent auprès du Premier ministre, a estimé que seulement 10% des 18 millions de tonnes de riz stockés depuis 2011 dans les entrepôts de l’Etat était encore de bonne qualité.
Le rapport indique que 70% du restant de riz est d’une couleur jaune qui le rend difficile à écouler sur les marchés, et le reste est en mauvais état et non comestible.
M. Nipon Poapongsakorn, président de la Thailand Development Research Institute (TDRI), recommande de fixer à l’avenir le plafond de la dette du gouvernement à un maximum de 20% du budget annuel pour éviter une répétition de ce type de programme basé sur l’endettement public.
En se basant sur un prix de vente de 7.500 bahts par tonne (pour un prix d’achat compris entre 10.000 et 15.000 bahts), les montants de pertes s’élèvent pour le moment à 660 milliards de baht – soit environ la moitié des pertes provoquées par le renflouement du Fonds de développement des institutions financières pendant la crise financière de 1997.
Mais les pertes pourraient être supérieures, jusqu’à un trillion de baht, si les cours du riz continuent à baisser et que la vente des stocks accumulés s’étale sur plusieurs années.
Un emprunt de 30 ans pour rembourser les dettes du précédent gouvernement
Le ministère des Finances prévoit d’émettre un emprunt obligataire de 30 ans destiné à rembourser la dette contractée par le gouvernement précédent pour financer les achats de riz subventionnés.
La dette contractée par le gouvernements précédent pour financer le programme du riz s’élève à 752 milliards de baht.
Le ministère des Finances a déjà provisionné 39 milliards de baht dans le budget fiscal de cette années pour rembourser une partie du principal, et réduire le montant de la dette à 713 milliards de baht.
Les cours mondiaux du riz, un aliment de base pour la moitié du monde, sont tombés à leur plus bas niveau depuis 2010 alors que les perspectives des exportations à partir des principaux pays producteurs orientent les marchés vers une abondance des approvisionnements.
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