Il n’est pas facile d’apprendre le thaï et se faire des amis en Thaïlande, mais le coût de la vie, la richesse de la culture  et une meilleure qualité de vie restent toujours des avantages qui font du royaume une des destinations privilégiées des expatriés en Asie.

Pour la septième année consécutive, l’étude HSBC Expat Explorer a interrogé plus de 9.000 expatriés dans le monde : pour les expatriés à hauts revenus, l’Asie reste la région du monde la plus intéressante. 65 % des expatriés estiment en effet avoir un revenu disponible supérieur depuis leur expatriation en Asie et 19 % d’entre eux gagnent plus de 200.000 dollars par an.

La Thaïlande 3eme destination favorite des expats en Asie

La Chine, notamment, attire la plus forte proportion de cadres à hauts revenus  : 38% des expatriés dans l’empire du Milieu perçoivent plus de 200 000 dollars par an et 76% considèrent avoir un revenu disponible supérieur à ce qu’ils avaient dans leur pays d’origine.

Mais la Thaïlande n’est pas la destination favorite des expats qui cherchent avant tout les hautes rémunération : le royaume est plutôt considéré, tout comme le Vietnam, comme un pays où il fait bon vivre et pour pas trop cher.

Cette année, environ deux tiers des expatriés disent qu’ils associent la Thaïlande et le Vietnam avec une meilleure qualité de vie (69% et 62% respectivement).

Parmi les autres pays asiatiques, Singapour (2e meilleur), la Chine (3), Taiwan (8), l’Inde (9) et Hong Kong (10) figurent cette année dans le top dix avec la Thaïlande (7). L’Asie est donc une fois de plus très bien placée dans le coeur des expatriés avec cinq pays dans le top 10.

HSBCglobalComparison
Cette année les 10 pays les mieux notés par les expatriés (tous critères confondus) sont la Suisse, Singapour, la Chine, l’Allemagne, Bahreïn, Nouvelle Zélande, Thaïlande, Taiwan, Inde, Hong Kong.

Des expats aventuriers en Asie

En Asie, l’expatriation ne se résume pas au facteur économique : les expatriés en Asie sont également en quête d’aventures et de culture.

Environ deux tiers des expatriés en Thaïlande et au Vietnam considèrent leur pays d’accueil comme étant un lieu culturellement intéressant à vivre (69% et 64% respectivement, par rapport à la moyenne mondiale de 47%).

44 % d’entre eux ont aussi indiqué avoir choisi l’Asie pour être confrontés à de nouveaux challenges, ce qui n’empêche pas d’apprécier la qualité de vie et notamment du logement.

Logement : moins cher et mieux

70% des expatriés en Thaïlande ont déclaré à HSBC qu’ils dépensent moins que dans leur pays d’origine pour leur hébergement, sans que la qualité de leur logement ne soit compromise.

Au contraire : une grande proportion (78%) des expatriés en Thaïlande disent que la qualité de leur hébergement s’est améliorée ou est restée la même.

La Thaïlande en 7eme position dans le classement mondial

La Suisse occupe cette année la première place en tant que destination favorite des candidats à l’expatriation avec  la meilleure combinaison entre opportunités professionnelles et cadre de vie :  25 % des expatriés en Suisse gagnent en effet plus de 200.000 dollars par an et 51 % considèrent que la Suisse offre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée que leur pays d’origine.

Les points noirs de la Thaïlande, ceux où le royaume se retrouve en bas du classement (34 pays répertoriés) : le respect de l’environnement (32), la qualité de l’éducation (30), se faire des amis (30) et apprendre la langue locale (33).

5 comments
  1. Au lu des commentaires ci-dessous, je dois avouer que je me différencie assez des situations évoquées. Retraité depuis 6 ans et ayant fait la connaissance de ma compagne depuis 5 ans, j’ai fait la connaissance de sa famille dans un petit village du Nord, entre Chiang Mai et Nan. J’y ai été accueilli à bras ouverts, et je précise tout de suite, pas pour mon argent, car j’ai une retraite que je qualifierais de modeste, mais qui en Thailande m’a permis de faire construire sur le terrain qu’elle avait acheté une maison très confortable, à l’européenne et pour NOUS DEUX ! Pas question d’y installer toute la famille !. Il est clair aussi que lorsque ses deux enfants viennent (26 et 21 ans, qui travaillent à Bangkok) ceux-ci me disent bonjour et me respectent, ainsi que leurs amis quand ils viennent leur rendre visite, sinon, c’est simple : ils ne rentrent pas ….Dans l’autre sens, cette année, j’ai emmené ma compagne dans ma famille lors du mariage de ma fille, nous y sommes restés 3 semaines et ai eu le temps de lui faire découvrir Paris et d’autres régions d’Europe… J’apprends le thaï « sur le tas » et le vocabulaire rentre tout doucement.. J’ai évidemment dû parfois imposer mes points de vue à la maison (bien que celle-ci ne m’appartienne pas, selon la loi thai) mais le confort de vie que j’offre à ma compagne, la maison dont elle est propriétaire, la voiture que j’ai achetée (à mon nom) et ma pension mensuelle qui lui permet de ne plus devoir travailler pour un salaire équivalent à 250 euros par mois, m’a permis de me rendre indispensable comme garant de ce statut social. C’est maintenant la sixième année de vie thailandaise et les habitudes sont prises, le rythme de vie est installé et j’accueille « chez nous » régulièrement des amis et de la famille européenne qui viennent en vacances et qui sont très bien accueillis dans le village où je suis considéré « presque » comme faisant partie des meubles. Je suis « intégré « parce que c’est moi qui me suis intégré dans le village et les amies de ma compagne sont devenues des amies….
    Voilà mon expérience, et bien qu’il y ai 18 ans de différence d’âge , j’espère que je vivrais suffisamment âgé pour partager encore de nombreuses années avec elle en parcourant la Thailande pour découvrir ce magnifique pays !!!

    1. Je n’ai pas la chance d’être déjà comme vous retraité mais mon histoire et la qualité des relations que j’ai pu y nouer avec ma belle-famille sont assez semblables à votre situation.
      Je voulais juste soulever avec vous un petit point de détail juridique vous concernant et concernant bon nombre d’expatriés en Thaïlande. S’il est tout-à-fait exact qu’un étranger ne peut pas y être propriétaire d’un terrain (sauf montages complexes et coûteux), il est en revanche parfaitement possible et légal d’être enregistré auprès du cadastre (Land office) comme le propriétaire d’une maison bâtie sur le terrain d’une personne de nationalité Thaï (y compris son conjoint). La méthode la plus raisonnable consiste à établir un contrat de location du terrain entre le/la propriétaire de celui-ci et vous même puis de faire enregistrer votre maison à votre nom. Les contrats de location de terrains sont d’une durée maximale de 30 ans renouvelables (il me semble 2 fois). En cas de décès du titulaire d’un tel contrat, il bénéficiera automatiquement aux héritiers du titulaire décédé.
      La mise en place d’une telle « protection juridique » est de plus un bon moyen de confirmer la validité des sentiments qui unissent un couple mixte.
      Longue vie à vous et à votre épouse !

  2. Attendre un peu que la démocratie soit de retour avant de s’y installer durablement et surtout avant d’y investir son argent.
    Il y fait toujours bon vivre, à partir du moment où l’on ne fréquente pas les plages du sud à la tombée de la nuit (hausse des agressions) et que l’on s’interdise formellement de critiquer en publique la famille royale et le nouveau dictateur qui y a pris le pouvoir en mai 2014 en balayant un gouvernement qui avait été élu démocratiquement (risques de prison jusqu’à 15 ans). A part çà, tout va bien au royaume du sourire…

  3. Bonjour,
    Je vis à Krabi avec ma compagne Kulab .Quand on est comme moi bien
    « immergé » dans la vie Thailandaise depuis 2ans 1/2,je peux donner un avis pour préciser que l’on est quand meme assez loin du
    paradis comme on le laisse croire un peu partout.Je suis ici non pas
    pour avoir choisis ce pays ,mais parce que j’y ai trouvé ma moitiée.Ceux
    qui vraiment s’y plaisent, vivent souvent entre eux ,entre communautés ,
    et souvent pas dans le souci pécunnier..Ceux qui tentent l’aventure
    avec peu de moyens s’y cassent souvent les dents.Beaucoup n’y vivraient
    pas « à la thai » comme j’en ais l’expérience.Je n’y suis pas malheureux
    bien sur,mais il y a beaucoup de points sur lesquels la majorité des
    gens seraient surpris ou choqué.Un exemple ,le matin au réveil pas de
    bonjour des membres de la famille ,à peine un sourire (et pourtant je
    m’entend très bien avec tout le monde).On s’invite rarement pour un
    repas en famille (qui d’ailleurs se font souvent à la « sauvette ») ,ce
    qui me dérange surtout en retournant en France,car ma compagne est peu
    encline à inviter du monde !! .On célèbre rarement les anniversaires ,ou
    seulement pour les enfants.J’en parle parfois avec ma compagne,elle me
    répond tout simplement que » c’est la Thailande ».On a un peu l’impression
    que » l’autre  » compte peu dans la société Thailandaise,et il y a
    beaucoup de politesse « de façade »,c’est peut être la culture Bouddhiste
    qui veut celà?Et surtout les gens sont obnubilés par l’argent,peut etre plus qu’en Europe.
    Et
    puis je ne parle pas de la pollution.Alors là ,il y a à faire en
    éducation de la sauvegarde de l’environnement !!A tel point que je n’ose
    pas faire venir certains de mes amis qui souhaitent connaitre le pays
    ,tellement là ou je suis, la polution et la saleté reignent.Et je vis à
    Krabi,pas dans un bidonville de Banhgkok..Certaines plages (pourtant
    splendides !! ) d’Aonang,Kho Samui,Koh Lanta et autres sont de
    véritables décharges!!
    Sorry,mais tout ce que je précise est malheureusement vrai.
    Aussi il et dit pays « du sourire »…Mouai…pas plus qu’en Bretagne ou ailleurs en France bien souvent!!
    A présent je m’y fait,mais il y a encore certains points de la vie courante qui me surprennent et parfois me choquent.

    Je précise que j’ai pas mal voyagé de par le monde ,aussi je peux me
    permettre de faire la comparaison avec d’autres pays.J’ai parcourru
    pratiquement toute la Thailande que je connais de puis 1984.

    1. Merci pour votre témoignage qui confirme la très mauvaise place de la Thaïlande (32e sur 34) dans le classement HSBC en ce qui concerne l’environnement. C’est effectivement un des gros points noirs du pays.

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