Le gouvernement thaïlandais a besoin de 130 milliards de baht pour boucler le financement de son programme de prix garantis sur le riz, mais les banques sont de plus en plus réticentes : elles n’ont pas répondu au premier appel de 20 milliards de baht lancé aujourd’hui.
L’opposition croissante que rencontre le plan de financement à hauteur de 130 milliards de baht destiné à renflouer le programme de subventions aux riziculteurs, a contraint le gouvernement à effectuer une nouvelle reculade.
Même les banques dont l’actionnariat est en majorité étatique, telles que la Banque d’épargne du gouvernement (GSB) et la Banque de l’agriculture et des coopératives agricoles (BAAC) ont préféré ne pas participer à l’emprunt demandé par le gouvernement.
Un enjeu politique de taille
La première tranche de 20 milliards de bahts est pourtant cruciale pour le Parti Pheu Thai (parti qui soutient le gouvernement Shinawatra) alors que la colère monte dans les rangs des environ 1 million d’agriculteurs qui exigeaient du gouvernement un paiement avant le 31 janvier.
Mais l’argent récolté cette année par les ventes de riz effectuées directement par l’Etat ne suffit pas à financer les coûteuses subventions maintenues par le gouvernement au profit des riziculteurs depuis son élection en 2011.
La principale récolte de riz de la saison 2013-214 qui a commencé en octobre a permis aux fermiers d’engranger 10 millions de tonnes de paddy, soit une valeur de 150 milliards de baht au prix garanti par le gouvernement. Mais jusqu’à présent la BAAC (Banque de l’agriculture et des coopératives agricoles ) n’a reçu que 50 milliards de baht du gouvernement pour payer les agriculteurs.
Le programme coûteux et entaché de corruption de subvention du riz a donc de fortes chances de se terminer en un véritable fiasco financier pour le pays. Et les premiers touchés sont les agriculteurs à qui devait normalement profiter cette subvention.
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