La Thaïlande essaye de se donner une image plus attrayante pour les investisseurs étrangers, dont beaucoup ont pris le chemin du Vietnam, réputé plus stable et plus accueillant. Actuellement, sauf dérogation particulière, les investisseurs étrangers doivent s’associer avec un partenaire Thailandais qui détient au moins 51% des parts de l’entreprise.
Le gouvernement envisage d’assouplir cette règle pour la location, le crédit-bail, et l’affacturage : dans ces secteurs, il sera plus facile de détenir plus de 50 pour cent pour un investisseur étranger. Le Département du développement des entreprises a déjà fourni des conditions plus claires d’installation pour les bureaux de représentation, les représentants régionaux, et des groupes de conseil pour les investisseurs étrangers.
D’autres secteurs devraient suivre dans le cadre de la loi sur les particiaptions étrangères, comme les maisons de courtage, le commerce intérieur des produits agricoles, les agences de publicité, les hôtels, la distribution alimentaire et de boissons, les services informatiques, les écoles et les entreprises de divertissement. Ces entreprises seront toujours inscrites à l’annexe III de la Loi sur les affaires étrangères, mais ils auront des conditions plus souples pour fonctionner.
Actuellement, les étrangers qui veulent opérer une entreprise dans le cadre de l’annexe III, doivent demander l’approbation de la commission des investissements étrangers. Avec les nouvelles conditions, les investisseurs étrangers n’auront plus besoin de demander la permission du Comité. La procédure de demande et le processus d’approbation sera plus prévisible et plus transparent.
Ces mesures , qui ne concernent qu’un nombre limité d’entreprises suffiront t-elles à rétablir la confiance des investisseurs ? C’est peu probable, car il faudrait des prises de position plus tranchées pour regagner le terrain perdu avec l’incertitude politique de ces deux dernières années.
Depuis le coup d’Etat de septembre 2006, l’instauration d’un contrôle des changes et la redéfinition des conditions de participation des investisseurs étrangers dans les entreprises nationales ont suscité la perplexité.
Pour le moment, on est toujours sans nouvelle précises de la nouvelle loi sur l’actionnariat des investisseurs étrangers dans les entreprises relevant de secteurs stratégiques. La règlementation qui prévalait précédemment a été fréquemment contournée par des compagnies étrangères, auxquelles il arrivait d’obtenir des participations majoritaires en ayant recours au système des « nominees » (prête noms).
Les soupçons pesant sur la transaction réalisée par Shin Corp ont attiré l’attention sur ce problème, de sorte que le gouvernement intérimaire, avait été revue dans un sens plus restrictif. Bref beaucoup d’incertitudes planent encore sur le statut des investisseurs étrangers en Thailande, et ils seraient nombreux à se détourner du royaume pour se tourner vers le Vietnam, réputé plus stable. Singulier paradoxe qui verrait un pays communiste rafler la mise des capitalistes étrangers au nez et à la barbe de la Thailande, longtemps décrite comme un rempart de stabilité contre l’expansion communiste en Asie du sud-est.