Les prévisions sur la croissance de la Thaïlande pour 2009 ont une nouvelle fois été revues à la baisse, suite aux manifestations de la semaine dernière. Les plus pessimistes envisagent désormais une baisse possible de 5% du PIB. Avant la crise politique provoquée par les partisans de Thaksin et l’annulation du sommet de l’ASEAN, le gouvernement thaïlandais avait estimé une baisse de 2 % de l’économie nationale pour cette année, mais le premier ministre M. Abhisit a annoncé que « Cette année, l’économie pourrait reculer de 2 % à 5 % », après la réunion hebdomadaire de son cabinet.
De son coté le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que l’économie de la Thaïlande devrait enregistrer une contraction de son PIB de 2 à 4% en 2009 en raison du ralentissement de l’économie mondiale, mais qu’elle devrait commencer à récupérer dans un ou deux ans, selon Nissanke Weerasinghe, un conseiller pour le FMI de l’Asie-Pacifique Ministère.
Deux agences importantes de notation de crédit Standard & Poor et Fitch ont abaissé la note de la Thaïlande de BBB+ à BBB, ce qui risque de rendre un peu plus chers les futurs emprunts.
Depuis le dimanche 12 avril, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence à Bangkok et dans certains districts des cinq provinces voisines, en raison des violences entraînées par les rassemblements contre le gouvernement. Ces rassemblements ont pris fin le mardi 14 avril, après une opération de l’armée qui a dispersé les manifestants, faisant deux morts et 133 blessés.
L’état d’urgence devait être maintenu compte tenu de la situation générale toujours précaire. Depuis dimanche, 19 pays ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Thaïlande par mesure de sécurité.
Les grands centres commerciaux du centre de la capitale, ont du fermer leurs portes pendant près de trois jours, au tout début de la période des soldes. Siam Paragon estime avoir perdu quelque 40 millions de bahts par jour de fermeture (près de 870.000 euros).