Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que l’économie de la Thaïlande devrait enregistrer une contraction de son PIB de 2 à 4% en 2009 en raison du ralentissement de l’économie mondiale, mais qu’elle devrait commencer à récupérer dans un ou deux ans, selon Nissanke Weerasinghe, un conseiller pour le FMI de l’Asie-Pacifique Ministère.
Les prévisions du FMI pour la Thailande sont cohérentes avec un certain consensus sur l’économie mondiale : la sortie de crise devrait être plus rapide en Asie qu’en Europe, ou aux Etats Unis. D’où les efforts entrepris récemment pour relancer la consommation extérieure, et en direction de la Chine.
M. Weerasinghe estime également que la croissance économique en Thaïlande devrait progresser en 2010, mais de façon modérée en raison de l’investissement public, élément vital pour la croissance au cours des prochaines années. Il a conseillé au gouvernement thaïlandais de mettre en œuvre sans tarder des politiques monétaires et budgétaires, pour empêcher une nouvelle baisse de l’investissement intérieur et de la consommation. La forte réduction de la politique de taux d’intérêt par la Banque de Thaïlande (BoT) depuis le mois de décembre dernier devrait aussi contribuer à stimuler la consommation intérieure, actuellement en baisse.
L’inflation a fortement baissé depuis quelques mois, en raison des réductions de prix dans les denrées alimentaires et surtout des prix de l’énergie. Le FMI prévoit donc une inflation inférieure à 1% en 2009 pour la Thailande.
En ce qui concerne la performance des banques thaïlandaises, le FMI pronostique une forte capitalisation, tandis que le montant des créances douteuses (NPL, ou non performing loans) a continué à diminuer depuis leur pic au cours de la crise financière asiatique qui a frappé la Thaïlande en 1997.
Toutefois, les banques thaïlandaises pourraient voir leurs créances douteuses remonter en raison de la crise financière mondiale, qui met sous pressions les finances des petites et moyennes entreprises. Le FMI considère que le gouvernement devrait envisager d’offrir des garanties de crédit pour certaines entreprises en difficulté.