La Suisse, Singapour et la Finlande arrivent en tête du classement global de la compétitivité 2012 qui révèle de profondes fractures. La Thaïlande, pour la première fois depuis six ans, améliore d’un point son classement au 38e rang.
- L’écart de compétitivité s’accroît entre les pays européens
- Les États-Unis restent le moteur de l’innovation mondiale malgré une baisse dans le classement général
- La République populaire de Chine accroît sa compétitivité au sein des grands marchés émergents tandis que l’Inde et la Russie reculent
Après avoir reculé pendant six années consécutives, la Thaïlande (38e) améliore son classement d’une place dans le GCI (Index mondial de compétitivité publié chaque année par le WEF à Genève) de cette année. Pourtant, note le rapport 2012/2013, les défis auxquels le pays est confronté restent considérables.
L’instabilité politique et la politique, l’excès de bureaucratie, la corruption généralisée, les problèmes de sécurité, et l’incertitude autour de la protection des droits de propriété intellectuelle (contrefaçon et piratage) compromettent gravement la qualité du cadre institutionnel sur lequel les entreprises reposent en Thaïlande
note le WEF dans son rapport pays par pays. Le classement de la Thaïlande a chuté de 10 places en termes d’institutions au 77e rang, tandis que la santé publique et le niveau d’éducation de base respectivement au 71e et 89e rang ont également été considérés comme des faiblesses importantes du pays.
La Thaïlande en 84e rang pour l’adoption des technologies et internet
En qui concerne l’adoption des technologies et internet, la Thaïlande fait également piètre figure au 84e rang, avec moins d’un quart de la population utilisant Internet régulièrement et seulement une petite fraction avec l’accès au haut débit.
Sur une note plus positive, l’environnement macroéconomique continue de s’améliorer, quoique de façon marginale (27e , plus un point), alors que le déficit budgétaire a été réduit à moins de 2 % du PIB et le ratio dette-PIB a chuté à 42 % en 2011 .
Pour la quatrième année consécutive, la Suisse arrive en tête du classement établi par le Rapport Global sur la Compétitivité, dont l’édition 2012-2013 est publiée aujourd’hui par le World Economic Forum.
Singapour conserve sa deuxième place devant la Finlande
qui dépasse la Suède (4e). Ces pays ainsi que ceux d’Europe du nord et d’Europe occidentale dominent le top 10 avec les Pays-Bas (5e), l’Allemagne (6e) et le Royaume-Uni (8e). Les États-Unis (7e), Hong Kong (RAS) (9e) et le Japon (10e) complètent le classement des 10 économies les plus compétitives.
Derrière Singapour, plusieurs économies asiatiques affichent d’excellents résultats à l’instar de Hong Kong, du Japon (10e), de Taïwan (13e) et de la Corée du Sud (19e), toutes présentes dans le top 20.
Le rapport indique que la Suisse et les pays de l’Europe du nord ont renforcé leur leadership depuis la crise de 2008. Par ailleurs, les pays d’Europe du sud comme le Portugal (49e), l’Espagne (36e), l’Italie (42e) et en particulier la Grèce (96e) continuent de souffrir d’un manque de compétitivité en raison de leurs déséquilibres macroéconomiques, de l’accès limité au financement, de la rigidité de leurs marchés du travail et d’une faible capacité à innover.
Parmi les principaux marchés émergents – les BRICS – les performances sont très contrastées.
Malgré une chute de trois places dans le classement, la République populaire de Chine (29e) reste largement en tête du groupe. Parmi les autres pays, seul le Brésil (48e) progresse tandis que l’Afrique du Sud (52e), l’Inde (59e) et la Russie (67e) perdent encore des places dans le classement.
Téléchargez l’intégralité du Rapport avec les profils des 144 économies, les principales conclusions, le classement, etc., à l’adresse http://www.weforum.org/gcr