Le baht thaïlandais devrait être orienté à la baisse par rapport au dollar américain cette semaine, car la demande de billets verts en provenance des investisseurs étrangers et des importateurs augmente. Le consensus s’oriente vers une baisse des monnaies asiatiques, et la conviction que le dollar reste une valeur refuge au milieu de la crise financière mondiale.
Selon un rapport publié par le Kasikorn Research Center, le baht, qui a clôturé autour de Bt36.03 contre un dollar vendredi dernier, est prévu pour se déplacer entre 36 baht et 36,30 en ligne avec les autres monnaies régionales.

Toutefois, le marché devrait attendre de voir si la Banque de Thaïlande (BoT) va intervenir en vue de réduire la volatilité du baht, en réponse aux mouvements du dollar et à la publication de  données clés de l’économie des États-Unis cette semaine.

En début de semaine dernière le baht thaïlandais avait coté  Bt36.30 contre le dollar, son niveau le plus faible en un peu plus de deux ans. Une tendance accentuée par le fait que les investisseurs préfèrent détenir des dollars américains et de l’or, estimant qu’ils seront en sécurité dans le cas d’un effondrement économique mondial.

AU début de l’année 2008, le dollar cotait seulement 30.5 baht, il a donc enregistré une hausse de près de 20% sur les 12 derniers mois.

Taux moyen THB/USD

Janvier : 34.9117 THB   (21 jours)
Fevrier : 35.3221 THB   (20 jours)
Mars : 36.1578 THB   (5 jours)

6 comments
  1. Aucun interet ce papier : le dollar n’a pas baissé, et tenter de prévoir le cours des devises revient à parier aux courses. Je prefererai qu’on m’explique pourquoi l’Euro a perdu plus de 10% par rapport au baht depuis le début de l’année. Ou est la logique dans tout ça ?

  2. Cher Ian, vous écrivez ceci au début de votre message :

    « La puissance du dollar s’appuie avant tout sur le fait que les Etats Unis sont toujours la première puissance mondiale. Un monde où les Etats Unis feraient faillite serait surement très mal en point. »

    Votre erreur est de mettre la phrase au conditionnel : vous pouvez l’écrire à l’indicatif présent, car ce n’est plus une hypothèse, mais un fait objectif et constaté par l’ensemble des observateurs. Les Etats Unis ont fait faillite et le monde est très mal en point à cause d’eux, puisqu’ils sont à l’origine d’une crise bien plus virulente et se développant bien plus rapidement que celle de 1929. Cette mise au conditionnel qui ouvre votre réponse invalide tout le reste de votre développement qui repose dessus.

    Les fondamentaux d’une économie ne sont pas les positions spéculatives des commerçants de devises, et seuls les fondamentaux doivent désormais constituer la référence en matière financière. Le premier fondamental actuel…. c’est justement que les Etats Unis sont en faillite. Ni la France ni le Japon ne sont en faillite : les seuls perdants français ou japonais sont les spéculateurs et certains banquiers qui font payer à l’économie saine leurs anciennes positions malsaines. L’économie et le patrimoine réels de la France ne sont pas atteints alors que celui des Etats Unis est atteint : leur économie vivait de toute manière à crédit aux dépends du reste du monde et cette crise remet parfaitement les compteurs à zéro. Les premiers détenteurs de bons du Trésor américain sont les banques chinoises, tout le monde le sait : l’histoire du sauvetage de certaines banques américaines par la FED, à la suite d’un coup de téléphone du gouvernement chinois, est bien connue.

  3. La puissance du dollar s’appuie avant tout sur le fait que les Etats Unis sont toujours la première puissance mondiale. Un monde où les Etats Unis feraient faillite serait surement très mal en point. La force du dollar est donc avant tout psychologique….mais pas seulement.
    La Réserve fédérale américaine fait tourner à plein la planche à billets. Le gouvernement dépense à tout-va pour empêcher une véritable dépression, ce qui est la meilleure façon de provoquer un effondrement du dollar. Pourtant, le billet vert ne cesse de s’apprécier, et tout indique que le mouvement n’est pas près de s’inverser. Comment est-ce possible ? Pour comprendre, il suffit de voir dans quel état se trouvent les autres grandes devises.

    L’euro volait au plus haut l’été dernier (presque 1,6 dollars !), pour plonger aujourd’hui tout droit vers le sol. La croissance est en berne dans la zone euro. Les banques sont en mauvaise posture.A Francfort, le patron de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, se refuse à recourir à la création monétaire pour alléger la tension. A Berlin, la chancelière Angela Merkel n’aime pas beaucoup le principe des plans de sauvetage. La zone tout entière s’enfonce dans le marasme. Le dollar pas terrible, mais l’euro pourrait se révéler etre pire encore. Qui se souvient du dernier excedent budgetaire de la France ? 10 ans, 20 ans, plus ???. Nous sommes endettés jusqu’aux oreilles et si le franc existait encore il aurait été dévalué dix fois depuis 2000, comme dans les années 80. Nous avons la chance que notre gestion calamiteuse soit noyée dans la masse de l’euro.
    Qui a 100 milliards de dollars de réserves de changes ? La Thailande, mais pas la France qui termine toujours dernière de tous les classements économiques avec son endettement et son déficit budgétaire permanent.

    Au Japon, même chose : les exportations ont accusé une chute de 46 % en janvier. L’an dernier, le yen s’est apprécié pour des raisons en partie techniques. Les fonds spéculatifs avaient pris auparavant le parti de jouer systématiquement le yen à la baisse. Puis, il est devenu dangereux de garder ces positions risquées : tout le monde a repris ses billes. Maintenant, on redécouvre les fondamentaux de l’économie japonaise, et ils ne sont pas beaux à voir. Les exportations s’écroulent. La récession est sévère : – 10% sur le dernier trimestre 2008….

  4. Cher TM, que les spéculateurs et les commerçants de devises favorisent en ce moment le dollar américain est une chose ; que le dollar américain soit considéré comme valeur refuge en est une autre.

    S’il l’était, il ne l’est plus, dans l’exacte mesure où le pays qu’il représente n’est plus considéré comme un modèle valable : l’Europe comme l’Asie constituent des modèles équivalents supérieurs à tous points de vue y compris militaires, bien mieux gérés et organisés, représentant effectivement des parties du monde aujourd’hui plus riches que les Etats-unis, autant voire davantage développées techonologiquement, représentant une capacité financière équivalente voire supérieure, et des parties de la Terre autant voire bien davantage peuplée. C’est donc l’Europe dont la monnaie a vocation naturelle à devenir la monnaie-étalon mondiale, à condition qu’elle s’indexe à nouveau sur l’or. Un Euro-or sonnerait la fin définitive de l’ancienne suprématie du dollar américain.

    De toute manière, encore une fois, la monnaie d’un Etat en faillite ne peut plus être considérée comme une valeur refuge : la suprématie monétaire américaine appartient – tout comme sa suprématie militaire et politique – au passé, dorénavant.

    J’irai même plus loin : je conseille aux détenteurs de bons du Trésor américain de les revendre avant qu’ils ne chutent à leur tour… et de réinvestir leur liquidité sur des valeurs asiatiques ou européennes continentales, hors valeurs anglaises bien sûr.

  5. Peu importe les fondamentaux, la réalité est bien là, il suffit de voir les tendances, le dollar américain, devise de référence au niveau mondial est bien une valeur refuge.

    Bien que l’europe a eu une carte à jouer durant cette crise, et dispose de nombreux atouts, le manque de pragmatisme, de réalisme économique fait qu’elle sortira après les états-unis de la crise.

  6. Le dollar américain considéré comme valeur refuge dans la crise financière mondiale ?

    C’est une plaisanterie. Cette crise est née là-bas, dans le pays dont c’est la monnaie. Le dollar américain est la monnaie d’un pays incapable de gérer sa propre sécurité boursière, et d’un pays qui est actuellement totalement en faillite par la faute d’escrocs qui bénéficiaient de la complicité de leurs propres autorités de tutelle. Vous pensez sérieusement que les marchés financiers ont confiance dans le dollar américain, et dans la politique monétaire et financière américaine ? Je préfère acheter en ce moment n’importe quelle monnaie, plutôt que le dollar américain ! La livre sterling, en raison des liens étroits des banquiers anglais avec les banquiers américains, n’est plus non plus digne de confiance. La véritable valeur refuge, de toute évidence, c’est l’Euro qui représente une population plus nombreuse, une capacité de production bien supérieure, et une sécurité boursière globale bien supérieure aussi, uniquement compromise par les liens qu’elle a entretenus avec les Etats-Unis. En résumé, n’importe quelle monnaie de n’importe quel pays est préférable à la livre sterling et au dollar américain, à l’heure actuelle. Ces deux monnaies n’ont pas fini de chuter : rendez-vous l’année prochaine, et même rendez-vous dans cinq ans.

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