Le gouvernement thaïlandais a annoncé la mise en place d’un vaste plan de prévention et de réhabilitation après les tragiques inondations qui ont frappé le royaume. Ce plan qui comporte deux phases distinctes, aurait un coût global estimé à 900 milliards de baht.
Le ministre de l’Energie M. Pichai Naripthaphan a récemment révélé à la presse un projet de grands travaux appelé « New Thailand » qui sera divisé en deux grandes phases.
La première concerne la réhabilitation à court terme des zones touchées par les inondations qui nécessite un budget d’environ 100 milliards de baht (2,2 milliards d’euros) et sera mis en œuvre dès la fin des inondation.
Un second plan à plus long terme, implique la réhabilitation des zones industrielles ravagées par les inondations, la réhabilitation des infrastructures détruites, et la construction de nouvelles installations pour éviter que les inondations ne puissent à nouveau paralyser la production des zones industrielles. Le budget de cette phase est estimé entre 600 et 800 milliards de baht.
Ces inondations monstres, ont en effet cruellement souligné les nouvelles menaces qui pèsent sur la sécurité économique de la Thaïlande qui ne peut plus se laisser prendre au dépourvu par les catastrophes naturelles.
Au total le coût des inondations pour le gouvernement pourrait atteindre 900 milliards de baht, soit 21,4 milliards d’euros.
Les conséquences des inondations sont maintenant mondialisées et risquent d’avoir des conséquences sur ses relations avec les autres pays, et pas seulement dans le domaine commercial.
Un manque de préparation préjudiciable
Le manque de préparation de nombreuses entreprises privées en Thaïlande pour réduire le risque de catastrophes a causé des dégâts dans plus de 900 usines industrielles, dont celles des marques automobiles de Honda et de Toyota, ce qui a affecté plus de 200.000 travailleurs, a noté le bureau dirigé par Margareta Wahlström.
« Nous pouvons constater que les mesures de prévention doivent être renforcées en fonction des données météorologiques pour prendre en compte les risques connus qui sont la conséquence de la hausse des températures et des changements climatiques et météorologiques. Nous ne pouvons pas continuer de nous faire surprendre par ce qui n’est plus inattendu, »
a déclaré le chef du bureau Asie-Pacifique de la SIPC, Jerry Velasquez.
La Thaïlande en 85e position dans l’indice mondial des risques naturels (UN)
Un nouvel indice de risque de catastrophe lancé par l’Institut pour l’environnement et la sécurité humaine de l’Université des Nations Unies estime que la Thaïlande se situe en 85e position sur l’indice mondial des risques naturels.
Dans ce classement la Thaïlande se situe en 85e position avec une exposition au risque assez élevée (14.8 %), mais surtout une exposition élevée au manque de capacité de réponse en cas de catastrophe (76%). La Thaïlande se trouve de toute façon dans une région à risque, l’Asie du Sud-Est, naturellement plus exposée aux tempêtes tropicales, pluies ou sécheresses excessives. Cette région comprend aussi des pays à risque « très élevés » comme l’Indonésie ou les Philippines.