La croissance du produit intérieur brut thaïlandais au quatrième trimestre de l’année 2011 pourrait être négative en raison de l’impact des inondations, a déclaré le gouverneur de la Banque de Thaïlande, Prasarn Trairatvorakul.
Les inondations vont également réduire l’expansion économique de cette année à 3,1%, au lieu d’une prévision antérieure de 4,1%, alors que les dégâts des inondations sur le secteur de la production pourraient atteindre 100 milliards de baht (2,5 milliards d’euros), a déclaré le chef de la BoT.
De son coté la Banque mondiale estime que les inondations thaïlandaises sont susceptibles de coûter au moins 100 milliards de baht (2,5 milliards d’euros), et peut-être même plus, c’est à dire jusqu’à 200 milliards de baht, soit une part du produit intérieur brut (PIB) de deux pour cent, selon Kirida Bhaopichitr, économiste senior de la Banque mondiale pour la Thaïlande.
Une croissance plus importante en 2012 en raison des travaux post-inondation
En revanche, toujours selon la Banque mondiale, l’économie thaïlandaise en 2012 est susceptible de croitre plus rapidement que la projection de la Banque mondiale à 4,2%, en raison des projets de réhabilitation post-inondation actuellement à l’étude, ce qui stimulera les activités économiques dans le pays ainsi que la croissance du PIB, selon Kirida Bhaopichitr.
Interrogé pour savoir si la banque centrale pourrait assouplir sa politique monétaire pour stimuler la croissance économique, M. Prasarn déclaré que la BoT attend de pouvoir évaluer plus précisément les dommages économiques. Hier, la BoT a convenu de maintenir sont taux de rachat inchangé à 3,5 % pour stimuler l’économie.
«Toutefois, si c’est nécessaire, la banque centrale est prête à convoquer une réunion extraordinaire pour envisager d’ajuster la politique monétaire pour l’adapter à la situation »
a déclaré M. Prasarn.
Il a admis que la pression de l’inflation existe toujours et que la banque centrale doit étroitement la surveiller.
Le gouverneur BoT craint aussi que les investisseurs étrangers ne perdent confiance et déplacent leurs bases de production dans d’autres pays. Le gouvernement doit expliquer clairement aux investisseurs que seulement 17 % du total des usines ont été inondées, et que les autres 83% n’ont pas été touchées.