Avec le retard pris dans la mise en place de la 3G, la Thaïlande a accumulé un retard important en matière d’accès aux technologies de l’informations. En ce qui concerne l’accès a l’internet des moins de 25 ans, la Thaïlande se situe au niveau de l’Azerbaïdjan et de la Palestine..

Un des éléments clés de ce rapport est l’Indice du développement des TIC (IDI), qui établit un classement de 152 pays en fonction de leur accès aux TIC, de leur utilisation de ces technologies et de leurs compétences dans ce domaine, et compare les résultats de 2008 et 2010.

La plupart des pays du haut du classement sont des pays d’Europe ou de l’Asie Pacifique. Les Emirats arabes unis et la Russie occupent la première place dans leur région respective et l’Uruguay est en tête en Amérique du Sud.

Singapour et la Corée du Sud dominent le classement pour les pays d’Asie, respectivement en troisième et cinquième position, la Thaïlande n’étant qu’en 21e position pour l’accès des jeunes (moins de 25 ans ) à l’internet.

Acces Internet par tranche d'age
Pour l’accès a l’internet des moins de 25 ans, la Thaïlande se situe au niveau de l’Azerbaïdjan et de la Palestine...

L’Arabie saoudite, le Maroc, le Viet Nam et la Russie font partie des pays les plus dynamiques en 2008 et 2010

Tous les pays pris en compte dans cet indice ont amélioré leur situation cette année, preuve que les TIC sont de plus en plus omniprésentes dans la société mondiale de l’information.

« Si les pays en tête de la liste de l’IDI appartiennent tous au monde développé, il est extrêmement encourageant de voir que ceux qui enregistrent les performances les plus dynamiques sont les pays en développement »

a déclaré le Dr Hamadoun Touré, Secrétaire général de l’UIT. « Le « miracle du mobile » met les services de TIC à la portée des populations et des communautés les plus démunies.

Le défi est maintenant de rééditer ce succès pour le large bande ». Le rapport montre que, s’il y a une étroite corrélation entre les TIC et les niveaux de revenus, une bonne combinaison de politiques publiques peut accélérer l’adoption du large bande et plusieurs pays, dont l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la République de Corée, atteignent des niveaux d’indice IDI supérieurs à ce que leur niveau de revenu pourrait donner à penser.

La pénétration des réseaux mobiles dans les pays en développement reste dynamique, avec une hausse de 20% des abonnements mobiles l’année passée et aucun signe de ralentissement.

Dans les pays développés en revanche, la pénétration du cellulaire mobile est arrivée à saturation, avec des taux de pénétration supérieurs à 100% à la fin de 2010, contre 70% pour les pays en développement. Avec plus de cinq milliards d’abonnements et une couverture mondiale de plus de 90% de la population, le cellulaire mobile est aujourd’hui de fait ubiquitaire.

Les services large bande mobiles (« 3G ») progressent aussi rapidement; fin 2010, 154 pays avaient mis en place des 3G. L’accès à l’Internet hertzien large bande reste le secteur le plus porteur et le large bande mobile est en plein essor dans les pays en développement, où son taux de croissance a été de 160% entre 2009 et 2010.

La Thaïlande vient juste de procéder a l’election de la NTCC, la commission chargée d’octroyer les licences 3G aux operateurs….

Les pays qui ont le plus nettement progressé dans le classement pour le sous-indice « utilisation des TIC » sont principalement ceux où l’augmentation du nombre d’abonnements au large bande mobile a été la plus significative.

Cibler la jeunesse pourrait être la voie du changement

Il ressort des travaux de l’UIT que la manière la plus efficace d’accroître l’usage d’Internet dans les pays en développement serait de cibler les étudiants. Dans ces pays, l’Internet n’est utilisé que par 21% environ de la population, par rapport à 70% dans les pays développés.

En Thaïlande, la  proportion des moins de 25 ans ayant  l’accès a l’internet se situe a environ 43%, au niveau de l’Azerbaïdjan et de la Palestine…

Le rapport Mesurer la société de l’information 2011 fait apparaître que les principaux obstacles à l’utilisation d’Internet ne sont pas nécessairement liés à l’infrastructure ou aux prix. Les schémas d’utilisation montrent qu’il y a aussi de grandes différences selon le niveau d’éducation, le sexe, le revenu, l’âge et la localisation géographique des utilisateurs (zone urbaine/rurale).

Par exemple, il y a très peu de différences en termes d’utilisation de l’Internet entre habitants des pays en développement et habitants des pays développés ayant un très bon niveau d’éducation et un revenu élevé. Les personnes diplômées de l’enseignement supérieur utilisent l’Internet plus que celles qui ont un niveau d’études inférieur; et en moyenne davantage d’hommes que de femmes utilisent l’Internet.

Les jeunes gens (moins de 25 ans) sont davantage connectés à l’Internet que les personnes plus âgées, et les étudiants utilisent l’Internet plus que ceux qui ont terminé leurs études. Si l’on suppose que les personnes habituées à se connecter continueront d’utiliser l’Internet, on peut penser que les personnes actuellement inscrites à l’école ou à l’université seront vraisemblablement de futurs internautes. Pour la jeune génération du monde entier, les réseaux sociaux et les contenus créés par l’utilisateur sont devenus des moteurs essentiels du développement de l’Internet.

Etant donné que 46% de la population des pays en développement a moins de 25 ans (soit plus de 2,5 milliards d’individus), le rapport suggère que ces pays pourraient faire augmenter de façon significative l’utilisation de l’Internet en ciblant les jeunes générations, par exemple en privilégiant la connectivité des écoles et d’autres établissements d’enseignement et en améliorant les taux de scolarisation.

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