Vous avez visité plusieurs fois tous les temples du centre historique et Wat Arun. Ils sont grandioses certes, mais au bout d’un moment, la nuée de touristes, la répétition et les frais d’entrée pour un site religieux peuvent engendrer une certaine frustration.

Si vous avez aimé notre liste de temples insolites à Bangkok, et pour étancher votre soif de découvertes, voici notre liste de temples à ne pas rater à Bangkok : entrées gratuites,  sans les hordes de touristes, et tout aussi magnifiques et intéressants, voire davantage que ceux des guides touristiques.

Wat Bang Phli Yai Klang วัดบางพลีใหญ่กลาง, l’autre Bouddha couché

Bouddha couché Wat Bang Phli Yai Klang
Wat Bang Phli Yai Klang, l’autre Bouddha couché

Vous connaissez le Wat Pho et son Bouddha couché ?

Et bien ce n’est pas le plus impressionnant de la mégalopole puisque le plus volumineux de tous se trouve à Samut Prakan, environ deux kilomètres au sud de l’aéroport Suvarnabhumi, dans le temple Wat Ban Phli Yai Klang.

Inconnu des routes touristiques, ce Bouddha en surprendra plus d’un par son envergure dans un bâtiment dont il pourrait presque pousser les murs s’il venait à se réveiller. Il mesure 53 mètres de longs contre 46 pour celui du Wat Pho.

En prime, vous pouvez pénétrer à l’intérieur de ce Bouddha couché, jusqu’à la représentation de son cœur, recouvert de feuilles d’or.

Ce vaste complexe religieux comprend par ailleurs une magnifique salle des prières (ubosot) et un Chedi en construction de 60 mètres de haut que l’on pourra visiter une fois les travaux terminés.

Wat Hong Rattanaram วัดหงษ์รัตนาราม, un havre de paix

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Wat Hong Rattanaram วัดหงษ์รัตนาราม

Situé près de Wat Arun, dans un quartier paisible de Thonburi, Wat Hong Rattanaram, temple de second rang royal est un havre de paix.

Datant de l’ère du Royaume d’Ayutthaya, il fut plusieurs fois restauré suivant les dynasties au pouvoir, devenant même le centre de l’éducation religieuse sous le règne du roi Taksin.

Aujourd’hui, on peut encore admirer dans le magnifique ubosot (salle des prières), recouvert de fresques, un bouddha doré de style Sukhothaï et un petit bouddha de couleur noire.

L’ensemble du temple fait par ailleurs parti des anciens monuments nationaux.

Wat Paknam วัดปากน้ำ, le temple de la démesure

Chedi du Wat Paknam
Wat Paknam วัดปากน้ำ, le temple de la démesure

Parking sur plusieurs étages, foule des grands jours à toute heure, il n’y a pas de doute, Wat Paknam fait partie de ces temples business qui ont du succès.

C’est en partie dû à son histoire à la confluence de plusieurs canaux à Thonburi mais surtout à la popularité de son abbé principal, Chuang Varapunyo, actuellement patriarche suprême de la Sangha thaïlandaise par intérim.

Proche du sulfureux mouvement Dhammakaya, Wat Paknam est un temple richissime et pour les curieux, cela signifie de jolies découvertes.

Outre le magnifique ubosot et quelques jolies salles, l’intérêt premier de ce temple réside dans son chedi géant, mesurant à vue de nez 80 mètres de hauteur.

Ce chedi se visite sur plusieurs étages et comprend des dizaines de bouddha d’une valeur inestimable, une partie de la collection de voiture de luxe de l’abbé et même des exemplaires collectors du « petit journal ».

Le surprenant dernier étage héberge un chedi en verre alors que le plafond en arc de cercle est peint d’un bleu immaculé. Pour le dire simplement, ce chedi gigantesque est l’un des endroits les plus incroyables de Bangkok.

Wat Phrasri Mahathat Woramahawiharn วัดพระศรีมหาธาตุวรมหาวิหาร, le temple de l’élite

Wat Phrasri
Wat Phrasri Mahathat Woramahawiharn วัดพระศรีมหาธาตุวรมหาวิหาร

Immense complexe au nord de Bangkok, ce temple, construit en 1941 sous l’impulsion du militaire Plaek Phibun Songkhram, avait pour nom originel Wat Prachatipathai, littéralement le temple de la démocratie.

Le nom fut toutefois rapidement changé sous sa forme actuelle.

L’un des dix temples royaux de première classe à Bangkok, à l’instar des célébrissimes Wat Arun, Wat Suthat ou Wat Pho, Wat Phrasri est un endroit où se regroupent les puissants du Royaume.

Proche de plusieurs garnisons de l’armée, ce temple fait régulièrement office de crématorium pour les anciens très haut-gradés.

L’attraction spirituelle majeure de ce temple est son chedi à double profondeur. A l’intérieur s’y trouve un autre chedi doré renfermant de précieuses reliques de Bouddha.

Wat Rakang วัดระฆัง, le temple des amulettes

Wat Rakang วัดระฆัง, le temple des amulettes
Wat Rakang วัดระฆัง, le temple des amulettes

Sur la rive opposée du grand palace, Wat Rakang, dans le charmant quartier de Wanglang, est l’un des temples de Bangkok les plus populaires pour les Thaïlandais.

Il doit sa renommée à l’influent moine Somdej Toh qui y vécut au 19ème siècle.

Ce moine est toujours si réputé que les amulettes les plus précieuses du Royaume sont le plus souvent à son effigie, d’où la popularité du Wat Rakang. Somdej Toh est par ailleurs souvent représenté sous forme de statue dans des temples, assurant la célébrité de lieu unique à travers tout le Royaume.

Wat Sangkhathan วัดสังฆทาน, une merveille architecturale

Wat Sangkhathan วัดสังฆทาน, une merveille architecturale
Wat Sangkhathan วัดสังฆทาน, une merveille architecturale

Wat Sangkhathan est un bijou qui ne ressemble à aucun autre temple à Bangkok.

Il s’agit d’un vaste parc boisé où sont disséminés différents bouddhas, une salle de prière avec un bouddha géant et surtout, un temple entièrement constitué de bois.

Le degré de détail de cette construction et des sculptures en bois est tout simplement exceptionnel.

Autre particularité de ce temple, il compte beaucoup de nonnes de passage, les femmes pouvant effectuer une retraite spirituelle d’un week-end, d’une semaine, ou plus si affinités.

Wat Ratcha Orasaram วัดราชโอรสาราม et ses influences chinoises

Wat Ratcha Orasaram et ses influences chinoises
Wat Ratcha Orasaram วัดราชโอรสาราม et ses influences chinoises

Autre somptueux temple de premier rang royal inconnu des routes touristiques, Wat Ratcha Orasaram est situé dans un endroit idyllique de Thonburi: un canal longe le temple alors qu’une voie ferrée toute proche est le seul détail qui vient nous rappeler de temps à autres que l’on n’est pas en pleine campagne.

Datant de plusieurs siècles, Wat Ratcha Orasaram fut rénové par Rama III en mélangeant les styles chinois et thaï, lui donnant une forte singularité parmi les temples de rang royal.

Il abrite par ailleurs un gros bouddha couché dans un bâtiment juste derrière l’ubosot.

Le Bouddha caché du Wat Kalayanamitr วัดกัลยาณมิตร

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Le Bouddha caché du Wat Kalayanamitr วัดกัลยาณมิตร

A première vue, lorsqu’on entre dans l’enceinte du Wat Kalayanamitr, au bord du fleuve, il n’y a rien de bien impressionnant. Ne vous fiez toutefois pas aux apparences et dirigez-vous vers l’ubosot.

Une fois entrée, vous serez ébahi d’y découvrir un Bouddha assis d’une quinzaine de mètres de haut!

Le bâtiment semble presque trop petit pour l’accueillir, ce qui accentue son gigantisme et par-là même lui permet de dégager une certaine puissance spirituelle. L’effet surprise est garanti.

Wat Bua Kwan วัดบัวขวัญ, le temple du syncrétisme thaï

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Wat Bua Kwan วัดบัวขวัญ, le temple du syncrétisme thaï

Au nord de Bangkok, Wat Bua Kwam se trouve juste à côté d’une autoroute surélevée. Cela ne l’empêche pas d’être un des plus beaux temples de la mégalopole.

Dès l’entrée, les visiteurs sont face au syncrétisme du bouddhisme thaï, plusieurs dizaines de bouddhas, divinités hindoues et chinoises se côtoyant en harmonie.

Plus loin, on arrive à la monumentale salle des prières.

Elle abrite un magnifique Bouddha, réplique de la célèbre statue du temple de la Mahabodhi en Inde. Cette salle paisible est grandiose, tant par son envergure, son style que par le détail de ces décorations.

Wat Dhammamongkol วัดธรรมมงคล, l’autre Bouddha de jade

Bouddha Jade Wat Dhammamongkol
Wat Dhammamongkol วัดธรรมมงคล, l’autre Bouddha de jade

Qui pense qu’un temple doit être ancien pour être intéressant ou magnifique ? Wat Dhammamongkol, (ou Wat Thammamongkhon) dans le soi 101 de l’avenue Sukhumvit, contredit facilement cette affirmation: il s’agit peut-être de l’un des dix plus beaux temples de la capitale.

La construction de ce temple fut commencée modestement en 1963 par un moine de la forêt.

Aujourd’hui, une tour avec un chedi sur le toit de près de 100 mètres de haut, comprenant salle de prières et petit musée, domine le complexe.

Ce n’est pas tout, le viharn abrite un beau Bouddha géant de couleur noire. Le clou du spectacle reste malgré tout la visite de l’ancien plus gros Bouddha au monde entièrement sculpté dans du jade, bien plus impressionnant que le bouddha dit d’émeraude mais constitué de jadéite du Wat Phra Keaw.

 

 

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