La fraude présumée concerne la vente d’amulettes sacrées très prisées des Thaïlandais pour leurs vertus porte-bonheur.

Les vraies se vendent pour des milliers de dollars en fonction de leur provenance et de leur matériel. Celles vendues aux touristes chinois, bien que chères, étaient des copies bon marché.

Le chef adjoint de la police, le lieutenant-général Surachate Hakparn, a déclaré lors d’une conférence de presse le mois dernier qu’une vingtaine de personnes avaient été arrêtées et accusés de fraude pour avoir vendu des amulettes, prétendument sacrées, à des touristes chinois visitant le temple Khao Chi Chan dans la province de Chonburi.

Le temple bouddhiste, se trouve à environ 160 kilomètres au sud-est de Bangkok dans une région célèbre pour sa beauté naturelle et ses fruits de mer.

Les ventes frauduleuses ont eu lieu au cours du premier semestre de 2023 et 20 personnes ont été inculpées, selon la police dont 18 Chinois et deux Thaïlandais.

Au cours des six premiers mois de 2023, la Thaïlande a accueilli 15,4 millions de touristes étrangers, soit cinq fois plus qu’à la même période en 2022, en voie d’atteindre l’objectif du gouvernement de 25 millions de visiteurs.

Après les 2,4 millions de Malaisiens, les Chinois constituent le deuxième groupe avec 1,9 million, selon les données du ministère du Tourisme et des Sports. Les Russes, les Sud-Coréens et les Indiens viennent ensuite avec environ 800 000 à 900 000 chacun, tandis que les Américains représentent environ 534 000.

Une escroquerie de longue date

L’affaire récente de fraude au temple de Khao Chi Chan est une escroquerie touristique de longue date qui semble refaire surface avec le retour des touristes chinois en Thaïlande. Le lieutenant-général Surachate Hakparn a révélé à VOA Thai que quatre autres temples à Chonburi font également l’objet d’une enquête pour des activités frauduleuses similaires.

Suite aux arrestations au temple de Khao Chi Chan, une vingtaine d’autres temples soupçonnés de vendre de fausses amulettes ont également fermé leurs portes. Ces amulettes contrefaites étaient vendues à des prix allant de 715 $ à 2 830 $, bien que leur valeur réelle soit estimée à environ 11 $. Il s’agissait de répliques bon marché d’une des collections d’amulettes les plus célèbres, le Phra Somdej Wat Rakang.

La police a réussi à récupérer environ l’équivalent de 3,7 millions de dollars en espèces, en propriétés et en actifs auprès des suspects chinois. L’abbé de Khao Chi Chan, Wisutthammanusitsomsak, a été inculpé de détournement de fonds pour avoir loué des locaux à des tours opérateurs. Surachate a également mentionné qu’un parent et un assistant de l’abbé étaient impliqués dans les activités frauduleuses.

Les amulettes sont depuis longtemps achetées par les bouddhistes thaïlandais en tant qu’objets religieux, porte-bonheur et éléments de collection. Les prix de ces amulettes peuvent aller de presque rien à des dizaines de milliers de dollars, selon leur origine et les pouvoirs sacrés qui leur sont attribués.

Les temples en Thaïlande dépendent fortement de la production et de la vente d’amulettes et d’autres objets sacrés pour générer des revenus. Le gouvernement et l’organe suprême de gouvernance du bouddhisme en Thaïlande, le Conseil de la Sangha, réglementent ces ventes afin d’assurer leur authenticité et de protéger les touristes contre de telles escroqueries.

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