La Thaïlande est un pays riche en culture et traditions, et les temples bouddhistes font partie intégrante de cette richesse. Lors d’un séjour à Lampang, j’ai eu la chance faire la connaissance d’un moine qui allait devenir un guide et un ami.
Très respectés en Thaïlande, les moines bouddhistes occupent une place encore importante dans le pays. Ils sont considérés comme les intermédiaires terrestres entre les croyants et le Bouddha. Lorsqu’une rencontre est faite avec un moine, il est de rigueur de le saluer en faisant un “wai”, mais pas n’importe lequel : les pouces de vos mains jointes doivent se situer au niveau de votre front.
Car la hauteur des mains doit être proportionnelle à la place de votre interlocuteur dans la hiérarchie sociale. Or les moines sont au sommet de la pyramide sociale en Thaïlande. Ainsi, un moine ne vous rendra jamais un wai comme le ferait une personne ordinaire : ce n’est pas une forme d’impolitesse de sa part, il n’a simplement pas à le faire.
Qu’est-ce que le wai ?
Le Wai est une forme de salutation traditionnelle en Thaïlande, souvent utilisée comme une forme de politesse et de respect.
Pour effectuer le Wai, on joint les paumes des mains devant soi et on incline légèrement la tête. La hauteur des mains et l’inclinaison du buste dépend du statut social et de l’âge de la personne saluée, ainsi que de la situation.
C’est en me promenant au Wat Chiang Rai, magnifique temple blanc situé à Lampang, que je fais la rencontre d’un moine. Se prénommant Keerati, il était vêtu de son habituel Kesa, une bande de tissu teinte en ocre qui est le symbole de son engagement envers le bouddhisme : l’habit se drape autour du corps, passant sous le bras droit, un pan reposant sur l’épaule gauche.
Accompagné de deux élèves, il m’a salué en anglais avec un sourire chaleureux et accueillant, et notre conversation a débuté. Il m’a demandé d’où je venais et ce que je faisais ici, et j’ai répondu avec plaisir en lui expliquant mon intérêt pour la culture et les traditions thaïlandaises.
Moine et professeur de sciences politiques
Parlant parfaitement anglais, Keerati m’a expliqué qu’il était moine depuis de nombreuses années et qu’il était également professeur de sciences politiques à l’université. Né à Lampang, Keerati a passé sa jeunesse aux quatre coins de la Thaïlande, dont sept ans à Bangkok.
En 1994, il quitte son pays natal pour suivre une formation bouddhiste aux Etats-Unis, dans la San Francisco Bay Area en Californie. Ce n’est qu’en 2005 qu’il revient vivre en Thaïlande, et s’installe à Lampang. Depuis, il est à la fois moine dans un petit temple au centre de la ville et professeur de sciences politiques à l’université, enseignant en langue anglaise.
Je me suis immédiatement senti à l’aise avec Keerati. Il était très ouvert et accessible, et je pouvais sentir sa bienveillance et son énergie positive. J’ai pu facilement discuter avec lui sur de nombreux sujets, et en apprendre beaucoup sur la vie d’un moine. Ainsi, Keerati se lève aux alentours de 5h du matin, réalise un premier rituel composé de prières, de méditation et de chant à plusieurs. Dans la journée, il prend également du temps pour enseigner à l’université, mais peut aussi enseigner au sein de son temple.
Suite à ce premier échange enrichissant, Keerati m’a fait rencontrer le leader du temple Wat Chiang Rai, un moine respecté dans la communauté bouddhiste locale. Après cette rencontre, Keerati m’a donné rendez-vous le lendemain, au sein de son temple cette fois-ci et en présence de ses élèves.
Une expérience très enrichissante
C’est donc avec grand enthousiasme que je me suis rendu à son temple le lendemain matin afin de rencontrer ses étudiants. Spécialisés en sciences politiques, les jeunes ne parlaient pas très bien anglais mais comprenaient la langue et la lisaient un peu. Parlant cette langue couramment et spécialisé en sciences politiques, j’ai pu les aider à remplir une fiche d’évaluation sur différentes définitions. Rencontrer ces jeunes étudiants s’est montré très intéressant, et je les remercie pour leur accueil et leurs sourires.
Initiation à la méditation
L’après-midi, Keerati, un élève-moine et moi nous sommes rendus dans un temple connu de la région, le Wat Doi Prachan Mae Tha, à une vingtaine de kilomètres au sud de Lampang. Lors de cette visite, il m’a expliqué l’histoire et les rituels associés au temple. Le moine m’a également initié à la méditation bouddhiste, une expérience très enrichissante pour moi. Il m’a expliqué les différentes techniques de méditation et comment elles peuvent aider à apaiser l’esprit et à trouver la « paix intérieure ». Nous avons également parlé de philosophie bouddhiste et de la manière dont elle peut être appliquée à la vie quotidienne.
Pour conclure, je dirai que grâce à cette rencontre, j’ai appris de nombreuses choses sur la culture bouddhiste et les traditions de la Thaïlande. Ma rencontre avec Keerati a été une expérience inoubliable : j’ai été touché par sa gentillesse et sa sagesse, et je suis reconnaissant d’avoir passé du temps avec lui. Sa présence a enrichi mon voyage en Thaïlande, et j’emporte avec moi des souvenirs inoubliables et des enseignements précieux pour la vie.
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Très bel article qui nous plonge directement dans le sujet .
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