La Banque de Thaïlande a surpris les marchés en relevant son taux d’intérêt de référence de 0,25 point, en citant les menaces potentielles pour l’économie, d’un taux d’inflation en augmentation.
Justifiée par une augmentation des prix au dernier trimestre, la mesure de la Banque centrale a surpris car elle va à l’encontre des mesures déjà prise pour tenter d’atténuer la hausse du baht et l’afflux de capitaux étrangers.
Le comité de politique monétaire a également examiné la poursuite du redressement de l’économie mondiale en décidant d’augmenter le taux directeur de 1,75% à 2%.
L’économie mondiale continue de se rétablir comme prévu. L’incertitude quant au mesures monétaires des Etats-Unis a diminué. La volatilité sur les marchés financiers mondiaux ont augmenté à cause des problèmes de dette souveraine en Europe, mais a été contenue par un soutien financier solide.
estime la Banque de Thailande
Pendant ce temps, les économies asiatiques continuent de croître solidement, soutenue par la hausse de la consommation et l’investissement.
Les fondamentaux économiques de la Thaïlande demeurent solides. L’économie devrait continuer à croître l’an prochain en raison de la demande intérieure robuste comme un des principaux moteurs de la croissance, et d’un cycle d’investissement à la hausse et de la croissance continue du tourisme.
a également estimé Paiboon Kittisrikangwan, représentant du Comité de politique monétaire de la Banque (MPC) de Thailande.
À la lumière de ces développements, le MPC a estimé que qu’il n’était plus nécessaire de maintenir la position extra-accommodante de la politique monétaire et a donc décidé d’augmenter le taux d’intérêt directeur de 0,25 pour cent par an, de 1,75 à 2 pour cent par an.
Les perspectives de la croissance à moyen terme ont retrouvé leur niveau d’avant la crise financière dans six principaux pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), selon la dernière étude économique publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) des six pays membres de l’Asean (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam) doit atteindre en moyenne 6% de 2011 à 2015, selon l’OCDE, au même niveau que pour la période 2003-2007, selon les Perspectives économiques d’Asie du Sud-est, élaboré par le Centre de développement de l’OCDE.
Selon le BCG (Boston Consulting Group), en 2009, 30 % des opérations de capital investissement à travers le monde ont été réalisées dans ces pays, contre 5 % en 1998. Cet engouement ne doit rien au hasard : en dix ans, le retour sur investissement dégagé y a plus que triplé pour s’élever à 17 %.Lors du Forum annuel du capital- investissement dans les émergents cette semaine à Londres, l’Association des professionnels actifs dans ces pays (Empea) s’est félicitée du rebond de leur activité après la crise 2009.