Les protestations internationales et des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty semblent ne pas avoir eu beaucoup d’impact sur l’opinion des Thaïlandais en ce qui concerne l’application de la peine capitale.

Selon un sondage d’opinion réalisé par l’Institut national d’administration du développement, ou Nida Poll, une majorité écrasante de personnes souhaite que l’application de la peine de mort se poursuive, en particulier pour les condamnés pour viol ou meurtres.

L’enquête survient près d’une semaine après qu’un condamné de 26 ans a été exécuté par injection létale, mettant un terme à un moratoire de fait depuis 2009.

Le sondage a été réalisé les 21 et 22 juin auprès de 1 251 personnes âgées de 18 ans et plus de divers niveaux d’éducation et de professions à travers le pays pour compiler leurs opinions sur la question de savoir si la peine de mort devrait continuer à être appliquée.

A la question de savoir si la peine de mort devait continuer à être appliquée, une écrasante majorité – 92,49% – était en accord avec la poursuite des exécutions, et 7,51% étaient en désaccord. Ceux qui s’opposent à la peine de mort estiment que cela ne conduit pas à une baisse de la criminalité et qu’une peine d’emprisonnement à vie est une meilleure option.

Lorsqu’on leur a demandé de choisir entre une condamnation à perpétuité ou la peine de mort pour les personnes reconnues coupables de crimes graves, une grande majorité des personnes interrogées – 80,5% – ont préféré la peine de mort.

Une autre grande majorité (79,05%) pense que la peine de mort est un moyen de dissuasion contre la criminalité. Seulement 15,83% ont dit que cela n’affecte pas le taux de criminalité, 2,88% ont dit qu’il l’augmente effectivement, et 2,24% étaient incertains ou n’avaient aucun commentaire.

Interrogés sur quel type de crime justifie la peine de mort, 54% des sondés ont mentionné le viol suivi de meurtre; 23,95% ont cité des infractions répétées de crimes graves tels que le meurtre et le viol; 16,68% le meurtre avec préméditation; 2,42% d’infractions liées à la drogue; 0,95% le terrorisme; 0,86% la corruption; et 0,69% étaient incertains ou n’avaient aucun commentaire.

510 personnes dans les couloirs de la mort

La Thaïlande a procédé à sa première exécution capitale depuis 2009, en exécutant un jeune homme de 26 ans par injection létale.

Theerasak Longji a été exécuté le 18 juin, six ans après sa condamnation à mort pour avoir poignardé à 24 reprises un étudiant de 17 ans pour lui voler son téléphone portable et son portefeuille.

C’est la première exécution en Thaïlande depuis que deux hommes avaient été exécutés par injection létale en août 2009, mettant un terme à une première période d’absence d’exécutions depuis 2003.

Les chiffres fournis par le ministère de la Justice en mars 2018 montrent que 510 personnes, dont 94 femmes, se trouvent dans le couloir de la mort en Thaïlande, dont 193 ont épuisé tous les recours finaux.

Source : Bangkok Post

6 comments
  1. Ce fut la plus grande erreur que le gouvernement francais est faite en abolissant la peine de mort!!

  2. il faut aussi prendre en consideration le rapport a la mort qui est different en asie et en europe. Beaucoup croient en la reincarnation d une part et d autre part le choc de la mort est vecu differement ici. Ca plus encore beaucoup d autres facteurs font que l on ne peux pas analyser la position des thailandais en gardant nos prejugers, notre subconscient, ou notre culture judeo chretienne

  3. @tan + 1 sans compter les économies que nous ferions. Pour rappel, coût moyen journalier d’un prisonnier en France : 100€

  4. Dans les prisons siamoises la perpet est pire que la mort !
    oui ce ne sont les maisons d ‘ arrêt française , avec permissions de sortie , etc ….

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