La folle cavale de l’ex Première ministre thaïlandaise

Personne ne sait vraiment où se trouve actuellement Yingluck Shinawatra, alors que l’ex Première ministre thaïlandaise est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour avoir quitté clandestinement la Thaïlande.

D’après le Bangkok Post Yingluck Shinawatra a su saisir le moment opportun pour s’enfuir avec l’aide de son frère Thaksin, qui avait lui même quitté clandestinement la Thaïlande en août 2008 alors qu’il devait être jugé pour abus de pouvoir.

« Son évasion a été bien préparée et décidée à l’avance. Elle a attendu le bon moment et saisi l’opportunité », a déclaré le général Chalermchai, qui est également secrétaire général du Conseil national pour la paix et l’ordre (NCPO).

Le général Chalermchai a déclaré aux journalistes que l’ancien premier ministre a réussi à échapper aux autorités après avoir «jeté tous ses téléphones et abandonné les voitures qu’elle utilisait habituellement, donc il était devenu difficile de suivre sa trace avec les méthodes que nous utilisions auparavant», a rapporté l’AFP.

Mme Yingluck ne s’est pas présentée devant la Cour criminelle de la Cour suprême pour les titulaires de positions politiques vendredi dernier pour entendre son verdict dans l’affaire des subventions au riz.

Elle est accusée de négligence pour ne pas avoir arrêté à temps les pertes financières et la corruption qui avaient rendu le programme ingérable, et risquait jusqu’à 10 ans de prison.

Le chef de l’armée a admis qu’il n’y avait toujours aucun indice pour indiquer comment elle avait pu quitter le pays sans être inquiétée par la police.

« Quelqu’un comme l’ancien premier ministre (Thaksin) a suffisamment de soutiens et de réseaux pour lui avoir permis de s’échapper », a déclaré le général Chalermchai.

Montesquieu au secours des Shinawatra

Thaksin Shinawatra, le frère aîné de Yingluck a brisé un silence de plus de deux ans sur son compte Twitter en citant Montesquieu.

Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice
Montesquieu – 1689-1755 – Considérations sur les causes de la grandeur des Romains

Une tirade philosophique qui laisse penser que sa sœur a bien fait de ne pas se présenter devant le tribunal vendredi dernier.

Montesquieu once said "There is no crueler tyranny than that which is perpetuated under the shield of law and in the name of the justice."

— Thaksin Shinawatra (@ThaksinLive) August 30, 2017