Comme ses cousins les virus de la dengue et le chikungunya, zika est apparu depuis quelques années en Asie, et la Thaïlande n’est pas épargnée.
Cette maladie est transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes, ou moustique tigre. Ce moustique pique également le jour.
Pour se protéger il faut utiliser des vêtements longs à la tombée du jour ET des répulsifs cutanés sur le parties non couvertes ET sur les vêtements, car les moustiques réussissent à piquer facilement à travers des tissus légers.
Originaire d’Asie, le moustique tigre a été détecté en 2007 au Gabon, où son arrivée a sans doute contribué à l’émergence de la dengue, du chikungunya et de zika.
L’expansion géographique rapide de cette espèce invasive en Afrique, en Europe et en Amérique laisse craindre un risque de propagation de la fièvre zika dans le monde, y compris dans le sud de la France.
Les symptômes de l’infection à virus Zika
Dans une très grande majorité des cas, la maladie provoque peu de symptômes ou même l’absence de symptôme. L’évolution est le plus souvent rapidement favorable avec une guérison spontanée.
Lorsque des symptômes apparaissent, ils sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées et se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique.
Les symptômes de la maladie (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, état fébrile, éruptions cutanées) sont analogues à ceux observés dans les cas de dengue et de chikungunya.
Le Zika peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains et/ou des pieds. La fièvre apparaît peu élevée et transitoire.
Le traitement
Il n’y a pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccins actifs sur le virus Zika.
Un traitement symptomatique est, en revanche, recommandé : il s’agit d’antalgiques contre la douleur et la fièvre du type paracétamol.
Les anti-inflammatoires ne sont pas indiqués.
L’utilisation d’aspirine est fortement déconseillée en raison des risques de saignement.
Il est recommandé de boire beaucoup pour éviter la déshydratation.
Il n’y a pas de spécificité du traitement pour l’enfant, les personnes âgées ou la femme enceinte chez lesquels le traitement sera également symptomatique.
Il convient donc de respecter les mesures habituelles de protection (vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements (lien : http://social-sante.gouv.fr/
Les protections
La meilleure protection contre les piqûres de ces moustiques est l’application de répulsifs cutanés sur les parties non couvertes du corps et l’utilisation de vêtements couvrants, voire imprégnés d’insecticides
Les répulsifs cutanés sont composés d’une substance active qui éloigne les insectes sans les tuer et sont à appliquer sur toutes les parties du corps non couvertes. Il faut privilégier l’application le matin et le soir, périodes d’activité maximum des insectes vecteurs.
La durée de la protection varie de 4 à 8 heures selon la nature et la concentration de la substance active ainsi que des conditions d’utilisation (sudation, température et humidité ambiantes…).
Pour se protéger des moustiques qui piquent la nuit, la meilleure protection est l’utilisation d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide pour dormir.
Il est fortement recommandé d’éviter de sortir la nuit, même un court moment, sans protection anti-moustiques, et a fortiori de dormir la nuit à la belle étoile, sans moustiquaire imprégnée, surtout dans les zones fortement impaludées.
La moustiquaire imprégnée d’insecticide assure la meilleure protection contre les piqûres de moustiques nocturnes par son effet à la fois insecticide et insectifuge. Elle est disponible en pharmacie ou dans des magasins spécialisés. Il est possible d’imprégner soi-même une moustiquaire avec un kit d’imprégnation vendu également en pharmacie.
Le seul produit disponible est la perméthrine. En cas d’imprégnation par trempage de moustiquaire, la rémanence du produit varie de un à trois mois et ne résiste généralement pas à plus de trois lavages. Il existe maintenant des moustiquaires imprégnées industriellement, dont certaines à longue durée d’efficacité, résistantes à des lavages successifs
Femmes enceintes
En cas de grossesse : l’hypothèse d’une relation de cause à effet entre la recrudescence de cas de microcéphalies fœtales ou néonatales et une infection par le virus Zika chez la mère est probable.
Il est recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse et ayant le projet de se rendre dans des zones où sévit le Zika, d’envisager un report de leur projet de voyage, ou, en tout cas de consulter un médecin avant le départ pour être informées sur les complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika.
Si elles ne peuvent ou ne veulent différer leur voyage, elles doivent renforcer les mesures de protection antivectorielles et les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des produits insecticides et répulsifs (lien : http://social-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-microbiologiques-physiques-et-chimiques/especes-nuisibles-et-parasites/article/recommandations-d-utilisation-des-repulsifs-et-biocides-contre-les-moustiques)
Il est vivement recommandé de consulter un médecin en cas de fièvre pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France.