Les fêtes de fin d’année ont mal commencé pour une centaine de conducteurs thaïlandais contrôlés positifs au test d’alcoolémie, et qui ont eu leur véhicule mis en fourrière par l’armée jusqu’en 2016.
Le père Noël s’est transformé en père fouettard en Thaïlande pour certains, et une centaine de chauffards en ont fait les frais : ils passeront les fêtes de fin d’année sans leur moto ou leur voiture.
Les propriétaires des véhicules mis en fourrière ne pourront les récupérer que à partir du 6 janvier 2016.
Les responsables militaires et de la police ont mis en place des postes de contrôle le long des routes à travers tout le pays pendant les fêtes de fin d’année.
Ils ont jusqu’ici mis en fourrière environ cent véhicules de conducteurs ivres, selon une information fournie par Conseil national pour la paix et l’ordre (NCPO) et son porte-parole le Colonel Winthai Suwaree.
L’accent est mis sur les routes secondaires entre les villages et les motocyclistes.
Depuis le 25 décembre, les autorités ont arrêté environ 100 personnes – 36 dans les zones sous la responsabilité de la 2e armée et 64 dans les zones sous la 3e Armée – qui conduisaient avec un taux plus élevé d’alcool dans le sang que la limite légale.
La police sous contrôle de l’armée a ainsi saisi 50 voitures et 50 motos. Sur les cent conducteurs interpellés, 38 ont aussi leur permis de conduire suspendu.
La Thaïlande manque de peu une première place dans un classement où il vaut mieux éviter de briller : celui du nombre de morts sur les routes.
Pour être sur le podium de l’insécurité routière dans le monde, il faut aller en Afrique, de préférence dans un pays en guerre civile comme la Libye, seul pays à surpasser la Thaïlande en matière de mortalité sur les routes.
La loi insuffisamment appliquée
L’absence de normes de sécurité de base et surtout la mauvaise application des lois déjà existantes sont les deux facteurs combinés qui font de la Thaïlande, le deuxième pays le plus dangereux au monde pour les accidents de la route selon une enquête de l’Organisation mondiale de la Santé.
Le rapport a constaté que la sécurité routière pouvait être considérablement améliorée dans les pays où des lois régissant les cinq principaux facteurs de risque sont appliquées: à savoir le respect des limitations de vitesse, la sanction de la conduite en état d’ébriété, et de l’utilisation de casques sur les deux roues, le port des ceintures de sécurité et l’utilisation de sièges pour enfants.