Le Bureau d’épidémiologie de la Thaïlande (BOE) a rapporté environ 4000 cas de dengue supplémentaires au cours de la semaine écoulée soit un total de 102.761 cas et 102 décès.
Selon le BOE les provinces les plus durement touchées sont Petchburi, Rayong, Rachaburi, Uthaithani et Prachinburi.
La dengue est une maladie infectieuse transmise par les moustiques qui provoque des douleurs musculaires et articulaires et de fortes fièvres.
La forme hémorragique de la maladie, qui représente environ 1% des cas de dengue dans le monde, est extrêmement sévère.
En ce moment la star thaïlandaise de série télé Thrisadee « Por » Sahawong est dans le coma après avoir été atteint de la fièvre hémorragique de la dengue.
Âgé de 37 ans, l’acteur a été admis en soin intensif à l’Hôpital Ramathibodi lundi.
Son état était critique avec une hémorragie interne et une insuffisance rénale aiguë.
Le virus de la dengue se transmet uniquement par la piqûre d’un moustique infecté. Il n’ est pas contagieux de personne à personne.
En revanche les scientifiques ont découvert récemment que les porteurs sains du virus de la dengue peuvent infecter les moustiques qui les piquent, participant ainsi à la chaîne de transmission de la maladie.
L’Institut de recherche pour le développement (IRD) alerte sur une possible épidémie de dengue en Asie du Sud-Est en lien avec l’épisode El Nino de cet hiver. Une étude, publiée dans Pnas, se base sur 18 ans de rapports sanitaires issus de huit pays du Sud-Est asiatique.
Dengue et chikungunya : 18 départements français touchés
L’IRD rappelle que 390 millions de personnes sont touchées par la dengue chaque année. Elle observe une recrudescence des cas en Asie du Sud-Est.
Symptômes de la dengue
La dengue classique
La dengue « classique » se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole.
Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s’intensifient – des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir – avant de régresser rapidement au bout d’une semaine. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue classique, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère comme l’est la dengue hémorragique.
Les complications – la dengue hémorragique
Chez certains patients, pour des raisons mal élucidées, le tableau clinique de la maladie peut évoluer selon deux formes graves : la dengue hémorragique puis la dengue avec syndrome de choc qui est mortelle.
La forme hémorragique de la maladie, qui représente environ 1% des cas de dengue dans le monde, est extrêmement sévère : la fièvre persiste et des hémorragies multiples, notamment gastro-intestinales, cutanées et cérébrales, surviennent souvent.
Chez les enfants de moins de quinze ans notamment, un état de choc hypovolémique peut cependant s’installer (refroidissement, moiteur de la peau et pouls imperceptible signalant une défaillance circulatoire), entraîner des douleurs abdominales, et, sans perfusion, provoquer la mort.
Dans tous les cas, un diagnostic virologique, précis et rapide, est utile afin de confirmer l’étiologie à la fois pour la prise en charge des patients et pour les systèmes de surveillance de santé publique afin de lancer l’alerte et renforcer les moyens de lutte anti-vectorielle.
PLus d’info sur la dengue: http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/dengue#sthash.jG06IG4X.dpuf
Traitement de la dengue
a. S’il n’existe pas de traitement spécifique de la dengue, comme par exemple un antiviral ciblant directement le DENV, il n’en reste pas moins qu’une prise en charge est possible ;
b. Le réflexe doit donc être de consulter un médecin le plus vite possible en cas de fièvre et de symptômes énumérés ci-dessus ; une prise en charge tôt peut permettre, à un stade de syndrome de type grippal, d’éviter l’apparition d’une forme sévère, et de faire le diagnostic différentiel avec une fièvre liée au paludisme.
Enfin, la prise en charge médicale d’une forme sévère permet de considérablement baisser le risque de décès (de 20 % à moins de 1% selon l’OMS).
Plus d’info https://www.thailande-fr.com/sante/35744-comment-reconnaitre-la-dengue-et-se-proteger#1tUK0Zf2ixlp4pvC.99