Le procès de l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra, commence aujourd’hui le 19 mai dans le cadre des poursuites engagées à la suite du programme de subvention au riz.
Yingluck Shinawatra est accusée de négligence dans le cadre du programme de subventions du riz qu’elle avait mis en place lors de son mandat.
La Première ministre aurait fait perdre plus de 500 milliards de baht à l’Etat à travers ce programme qui prévoyait d’acheter du riz aux agriculteurs thaïlandais à un prix beaucoup plus élevé que les cours du marché mondial .
L’ex-première ministre de Thaïlande chassée du gouvernement il y a un an par les militaires, s’est rendue en personne à la Cour suprême ce matin.
Contrairement à son frère Thaksin Shinawatra condamné pour corruption après le coup d’Etat de 2006, Yingluck a renoncé à quitter la Thaïlande pour échapper à la justice.
Former PM Yingluck Shinawatra arrived at the Supreme Court this morning to stand trial for alleged rice scheme graft. pic.twitter.com/d6MzxpDuou
— Khaosod English (@KhaosodEnglish) May 19, 2015
Le procureur avait cependant pris la précaution la veille de lui rappeler qu’elle risquait l’arrestation en cas d’absence.
Si Yingluck Shinawatra est reconnue coupable, elle pourrait encourir une peine allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
https://youtu.be/48OTef7QK-A
Yingluck Shinawatra, déjà interdite de vie politique pour cinq ans, avec interdiction de quitter la Thaïlande a toujours clamé son innocence.
Ses alliés considèrent ce procès comme un nouveau coup porté à la famille Shinawatra, qui domine la scène politique thaïlandaise depuis le début des années 2000.
Thaksin a été renversé lui-même un coup d’Etat en 2006, et vit maintenant en exil volontaire pour éviter la prison.
L’ancien Premier ministre Somchai Wongsawat, beau-frère de Thaksin, est également confronté à des accusations criminelles au cours d’une vague de répression contre les manifestants anti-Shinawatra en 2008.
«Ce procès sert à exclure définitivement Yingluck de la scène politique», a déclaré à l’AFP Paul Chambers, de l’Institut des affaires d’Asie du Sud-Est de Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande.
Une condamnation de Yingluck serait un nouveau coup porté à la famille Shinawatra, mais pourrait aussi provoquer le réveil des « Chemises rouges », restées étonnamment calmes depuis le coup d’État du 22 mai 2014.
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