Mais que fait la police en Thaïlande ? C’est la question que doit se poser en ce moment même la Première ministre Yingluck Shinawatra, dont le bureau provisoire est à son tour envahi par les manifestants.

L’étau semble se resserer chaque jour un peu plus autour de la Première Ministre Yingluck Shinawatra, dont le siège (Government House) est à nouveau assailli par les manifestants anti-Thaksin, et le QG provisoire par les riziculteurs en colère.

Government House repris par les manifestants

Après l’opération de police, vendredi dernier pour déloger les manifestants d’une de leur place-forte aux alentours de Government House, ces derniers dirigés par Suthep Thaugsuban ont reconquis en masse l’endroit ce matin, bouchant les accès principaux avec des barrières de béton.

Cette reconquête survient après la déclaration de Chalerm Yabamrung le directeur du CMPO (Centre for Maintainnig Peace and Order) affirmant que les lieux seraient dégagés et sécurisés dès mercredi pour le retour de Mme Shinawatra dans les locaux gouvernementaux.

Si la police a réussi à faire partir les personnes regroupées là depuis maintenant trois mois, il est surprenant de voir avec quelle relative facilité les manifestants ont repris les lieux en une matinée ce lundi.

Les riziculteurs envahissent le siège provisoire du gouvernement

Ce début de semaine est également marqué par l’invasion des bureaux provisoires du gouvernement par les agriculteurs en colère qui réclament un paiement pour leurs récoltes depuis des mois.

Après les vaines promesses du gouvernement, ceux qui constituaient une base solide de l’électorat du Pheu Thai se sont retournés contre une administration qu’ils estiment responsable des retards de paiement sur leur récolte de riz.

En forçant les portes des bâtiments administratif, les riziculteurs demandent une intervention directe de la Première ministre sur la question du programme de financement du riz, une politique mise en place par le gouvenrnement depuis 2011, et qui est à l’origine de pertes financières considérables.

4 comments
  1. Hélas Léon, il n’y a pas de journalisme de fond, il n y a que de l’ événementiel qui se vende bien, de préférence avec du spectaculaire en images!
    C’est est pour cette raison qu’ils se nomment « reporters  » ……..
    très amicalement

  2. Bravo! tu as bien expliqué la situation.
    L’armée et la police sont corrompu. Eux qui devraient protéger et être du côté des citoyens peut importe le gouvernement en place, sont du côtés des redshirts.

  3. Ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est qu’on ne voit pas d’article de fond sur ce qui se passe en Thaïlande, ceux qui aiment ce pays voudraient bien que les nombreux journalistes et correspondants présents à Bangkok sortent un peu de l’auto-censure qu’ils s’imposent pour ne pas compromettre le confort de leur mission. Allez-y, expliquez pourquoi le modèle démocratique occidental ne fonctionne pas, expliquez qu’il s’agit ni plus ni moins que d’une guerre de clans pour le pouvoir au risque de ruiner cette économie exemplaire, que la police et l’armée sont des forces qui font ce qu’elle veulent, et qu’au final tout se décide « ailleurs ». C’est dur, n’est-ce pas. Un peu de courage!

  4. Bonne question !!!! mais aussi que fait l’armée pour proteger un gouvernement élu ??
    Elle si « éfficace » en 2010 !!!

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